@ARCHER
Merci pour ce grand laius(?) si clair et proche d’une réalité que vous semblez côtoyer. « J’estime qu’il y a, en France, quelque chose qui ressemble à une ignorance volontaire » : trés belle conclusion, tant pour le premier que pour le 2ième point que vous développez. Cette ignorance volontaire peut s’expliquer par un certain fatalisme face à un système exclusif qui apporte tant à ceux qui peuvent en faire parti. Alors quand les exclus se rebiffent, il est important de déployer tous les « efforts » intellectuels (mauvaise foi, raccourcis logiques, simplifications, amalgames, etc) pour préserver ce que l’on croit avoir (pour combien de temps ?).
Cela me fais penser à ce soldat américain mutilé en Irak qui avoue avoir été un fervent républicain depuis des années mais se voyant abandonné dans un hopital délabré avec une solde misérable, il jure qu’à sa sortie il deviendra un ardent défenseur de la cause démocrate prêt à tous les efforts pour empêcher un retour des républicains au pouvoir. Tant que l’on profite tout va bien, dès que l’on « subit » le système on est contraint d’ouvrir les yeux et regarder la situation en face.
Petite précision : « les entreprises françaises sont autorisées par le gouvernement à agir en Afrique » Il ne faut pas dire « autorisées » mais bien APPUYEES par le gouvernement POUR agir en Afrique. Car l’enjeu du « développement » est bien là : donner du travail aux entreprises des pays occidentaux. Un grand programme européen de « développement infrastructures routières » en Afrique de l’Ouest vient d’être lancé. Qui va construire les routes ? Sager Satom, filiale de Vinci... Et pourquoi pousse-t-on les pays d’Afrique à « valoriser » leurs ressources (bois, pétrole, minerais, etc) ? Simplement car en occident on en a besoin. Et qui exploite ces ressources ? Je vous laisse imaginer...
Amicalement,
Nisco