Etonnant cette faculté à juger de tous en ne connaissant de rien. La nomination de magistrats au tour extérieur à la Cour des Comptes fait partie des pouvoir de nomination du Président de la république. C’est une des éléments de « respiration » de ce genre d’institutions, qui sans cela serait peuplées exclusivement de jeunes et joyeux Énarques, dont la référence principale est d’avoir eu des bonnes notes quand ils étaient étudiant. Cette pratique est aussi ancienne et plus que notre constitution. En revanche, celle qui consiste à nommer un membre de l’opposition a sa tête, clairement inspirée des pratiques démocratiques anglo saxonne, est, elle profondément innovante.
De même l’évolution, du rôle delà Cour vers un contrôle qualitatif et d’opportunité. Jusqu’à il y a peu, elle se livrait exclusivement à des contrôle de régularité, c’est à dire de savoir si on avait respecté les règles des finances publique dans la mise en œuvre d’une mesure, pas si celle ci avait un sens.
Tous cela fait partie des remarquables réformes promises et mise en œuvre par un grand Président. Au combien cela nous éloigne des temps ou un Mitterrand nommait un Joxe qui s’empressait d’aider les amis du pouvoir à échapper aux griffes des magistrat, et tentait par tous les moyens et pressions de dissuader les magistrats honnêtes de faire leur travail.
Du reste les résultats sont là. La Cour critique même des politiques du pouvoir en place. Pratiquement jamais vu.
Rien que pour cela la réélection de Sarko est vivement souhaitable, car on imagine pas une seule seconde l’opposition actuelle, qui ne parvient pas à s’accorder entre membres du même parti, héritière du fameux "vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire, prête à laisser à une opposition une telle possibilité.