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marane 27 septembre 2011 15:44

Plutôt que de faire un copier-coller de thèses très orientées, ce sujet mériterait une enquête bien plus approfondie, et des réponses bien plus nuancées. Chercher puis pointer le bouc émissaire, qui sont les mauvaises idées, faire le circuit des horreurs, là la méchanceté humaine déguisée en psychanalyste, là le packing, qui ne se pratique plus que dans les article qui le dénonce, c’est trop court.

Tout ceci est beaucoup une question d’argent : le circuit « habituel » (CAMSP, CMP, HJ) est pointé du doigt, mais où trouvera-t-on l’agent pour faire autrement, parce que faire autrement, mieux, avec le concours des avancées récentes risque de couter cher. ABA, ça coute 20 à 30000 €/an, qui va payer ?

On met au pilori les « psychanalystes », dont les mauvaises idées seraient cause de tant de malheur, au sujet du pouvoir occulte desquels on s’interroge, qu’on vilipendie et ridiculise, c’est oublier que la psychanalyse, historiquement, est un habillage « modernisé » et pauvre de la vieille psychiatrie. C’est vrai que la transformation de l’autisme de maladie mentale, voire psychique en désordre neurologique fait moderne, mais le « c’est pas moi, c’est mon cerveau » , c’est un peu court aussi car on parle d’êtres humains.

Quant aux stupidités sur maladie vs handicap...

Les personnes autistes méritent mieux que des querelles de caniveau entre professionnels sur le retour et familles entre blessures et vengeances.

L’idée d’un « grand soir » de l’autisme, où les psy de toutes sortes seraient guillotinées, ou les neuro-docteurs en blouse blanche pourraient enfin vous expliquer sur une imagerie cérébrale en couleurs pourquoi votre fille est (muette) autiste, et où des prise en charge, toutes nommées éducatives, se proposeraient de rectifier les désordres cérébraux, ne me parait pas convenir.

Le vrai combat est de moderniser le circuit banalisé actuel, et pour ce de former/reformer les équipes, les professionnels, y compris en intégrant leur savoir faire réel, c’est à dire sans leur demander de renoncer à ce qui a fait le cœur de leur expérience, sans les abaisser, sans les annuler ; Aller au delà de la stigmatisation qui ne sert que ceux qui veulent que rien ne change. Plus que des « plans autisme » c’est un plan de transformation à long terme dont nous avons besoin. Les CRA jouent un rôle, mais rien n’est possible sans une volonté politique soutenue, et l’idée d’un progrsè, y compris par la réconciliation.

C’est vrai que les professionnels en place doivent changer de point de vue, descendre du piédestal de leurs certitudes, admettre les changements survenus, dont la place des familles, qui est centrale. Mais tout cela est possible.

Et il faut injecter de l’argent... -p


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