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pingveno 26 octobre 2011 10:13

Actuellement les éditeurs, auteurs, distributeurs et autres professionnels du livre occupent le débat pour défendre leurs intérêts, principalement économiques, terrifiés par l’idée de voir leur domaine connaître le même sort que celui de l’industrie musicale avec le téléchargement illégal des mp3.

Tout à fait, et si ça peut te rassurer, ils font exactement les mêmes conneries que l’industrie musicale et vont donc subir exactement le même sort.
Les mêmes conneries, c’est notamment la mise en place de gestion des droits numériques avec des protocoles tellement contraignants qu’il est plus facile de pirater que de trouver une copie d’un ouvrage lisible sur le modèle précis de liseuse que vous venez d’acheter.
C’est aussi la vente du livre numérique plus cher que son équivalent physique, histoire de bien discréditer le concept.

C’est ce qu’a entrepris entre autres Google depuis quelques années, permettant de préserver et de mettre à disposition du public des milliers de livres jusque là prisonniers des bibliothèques, avec quelques démêlés judiciaires à la clé tant leur ardeur à numériser avait oublié parfois l’existence des ayants-droit des textes en question.

En ce moment le droit d’auteur c’est le grand n’importe quoi.
70 ans après la mort de tous les ayants droit, c’est du pur délire. Aujourd’hui, impossible d’exploiter un film de Chaplin (sauf ceux d’avant 1923 car il y a une exception pour ce cas) car il faut attendre 70 ans après la mort de tous les acteurs, des monteurs, etc etc.
Et encore, je dis 70 ans, il y a encore moins d’une décennie c’était 50. Maintenant c’est comme la loi de Moore, ça double tous les 18 mois.

Qui se souvient donc que La Fontaine n’a écrit qu’une vingtaine de fables, les autres étant honteusement pompées sur Phèdre et Esope, morts deux millénaires plus tôt ? A se demander si ça sera encore possible au prochain millénaire !

le support physique du livre permet de figer à une date précise la pensée d’un auteur, créant par la même occasion la preuve de la paternité d’un texte.

Quel support physique ? Que je sache, un livre de poche pourrait très bien contenir un plagiat.
Ce qui compte, c’est de savoir lequel est l’original. Pour les livres anciens, j’entends par original le manuscrit avec éventuellement les notes de l’auteur. Aucun livre, même fortement relié, ne remplacera cela. En revanche la technologie numérique pourrait, mais à une condition : qu’elle permette l’authentification.
Or
La signature numérique, c’est une réalité, reconnue désormais par les tribunaux même en France. C’est à dire que la technologie a répondu à une attente, tout à fait légitime. Si j’écris un livre et que je le signe numériquement, j’en suis l’auteur et je peux le prouver car aucun autre ne saura imiter ma signature numérique (du moins c’est bien plus difficile que d’imiter la signature manuscrite quand on est « bon en dessin »). Le problème ne se pose donc que pour les livres écrits avant l’invention de cette technologie et ne pouvant donc se prévaloir de son usage à postériori. Mais comme je disais plus haut qu’il faut remettre à plat la notion de droit d’auteur, ce n’est qu’une question de temps avant que tous les livres qui y sont soumis ne soient protégés par la technologie.


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