L’électorat est désemparé et ne sait plus à quel saint se vouer. Un jour, il s’enflamme pour Ségolène ; le lendemain, pour Hollande. Un jour, pour Bayrou ; le lendemain, pour Cohn-Bendit (souvenez-vous, on le présentait alors comme un présidentiable). L’électorat est volatile parce qu’il est déçu, et parce qu’il n’y a plus de débat d’idées. Toutes les têtes connues sont considérées comme ayant échoué ; la prime est donnée aux nouvelles têtes. Quitte à s’en détourner quelques mois plus tard : exemple, Ségolène. Aggravez un peu la crise et tout ce petit monde, écoeuré, ira aux extrêmes.