FN : ce que vous ne voyez pas dans la vitrine est au fond du magasin.

Si le FN était un parti démocratique et transparent, il n’y aurait pas besoin de ruser pour voir si l’intérieur du magasin tient les promesses de la vitrine.
Le livre à paraître de Claire Checcaglini sera sans doute utile à ceux qui croient que Marine a fait un virage de 180 degrés par rapport à son vieux père.

La vitrine, c’est le discours de Marine. Elle parle (mal) d’économie, elle glose sur l’Europe et l’Euro, elle s’entoure de petits jeunes gens tout bien tout comme il faut, cravate et costar de faiseur façon gendre idéal.

L’arrière-boutique crapoteuse, ce sont tous ces sites qui reprennent la plupart des thèmes de l’idéologie nazie et de la presse collabo sous Vichy :
- L’allégation de la supériorité des Blancs.
- Un racisme abject, assumé. Sauf si la victime est claire de peau.
- Une insistance maladive pour distinguer le français de souche (FDS) du français de papiers (FDP).
- Une injure ignoble à tous les métis et à toutes les victimes de génocides, en assimilant le métissage à un génocide.
Ajoutons le vocabulaire poétique qui va bien avec (PAB : pute à bicots - PAN : pute à nègres - etc..).

Joignant la pleutrerie à la souchitude, et champions de la délocalisation, les plus virulents de ces sites sont hébergés hors de nos frontières. Ah ces Gaulois si tellement français qu’ils ont peur des foudres de la loi !
Pour exemple, le site fdesouche est hébergé aux Etats-Unis et le responsable est un Indien de New Delhi !
Et Marine le Pen, en toute complaisance, hurle à la censure policière, levant le moindre doute que l’on pouvait avoir sur les idées qu’elle cautionne !
En cette période électorale, est-ce bien loyal de vouloir se mettre hors de portée de notre justice pour aboyer ?
 
Pour mémoire :
Dès l’automne 1940, pour nombre de métiers dont toute la fonction publique, il ne suffisait pas d’être français et compétent. Il fallait, en plus, remonter jusqu’au niveau des grands parents pour prouver que l’on avait pas trop de « sang » juif.
Article 1er de la loi du 18 octobre 1940 portant statut des juifs :
Est regardé comme juif, pour l’application de la présente loi, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif.
La suite ici.

Ce n’est pas de l’histoire ancienne. C’est l’histoire de nos parents, pour les plus âgés d’entre nous, ou grands-parents ou arrière-grands-parents pour les plus jeunes.

Si, il y a un siècle, les citoyens s’étaient massivement mobilisés contre le racisme et autres dénis d’humanité, l’Histoire aurait sans doute pris un autre cours.