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jer (---.---.98.37) 5 juillet 2006 09:44

La première question devrait être : « A quoi sert une langue ? » Plusieurs réponses sont possibles, mais LA réponse principale devrait être : « Se faire comprendre et comprendre l’Autre. »

Comme il a été dit, une même langue ne supprimera certainement pas les guerres, puisqu’elle sont décidées par les dirigeants. Ceux-ci savent parfaitement se comprendre quand ils en ont envie. Ils savent aussi manipuler leurs peuples en filtrant les informations.

Cependant, s’il existait une langue internationale l’individu lambda qui le désirerait pourrait plus facilement aller chercher des informations ailleurs ou en envoyer. Il se déplacerait aussi plus facilement d’où des contacts plus fréquents entre les peuples, ce que redoute tous les dictateurs. Bien sûr c’est sans doute de l’angélisme !

Dans cet esprit, la deuxième question devrait être : « Combien et quelles langues un Etat devrait-il faire apprendre à ses citoyens ? » Je pense qu’il est malhonnête de faire croire que l’on puisse bien faire apprendre plus de deux langues à la majorité des gens.

Reste donc, comme langue supra-nationale, l’anglais. C’est vrai que l’esperanto est une langue sympathique par l’état d’esprit dans lequel elle a été créée mais elle n’a quasiment aucun poids politique et surtout économique.

Comme langue locale, je ne vois, en France que... le français.

Toutes les écoles de France devraient être bilingues, anglais-français. Ensuite, au collège, les volontaires devraient avoir la possibilité d’apprendre une troisième et pourquoi pas une quatrième langue, que son espace géographique de diffusion soit très restreint comme le breton ou international comme l’esperanto.

Personnellement, habitant la Bretagne, je suis farouchement opposé aux écoles style Diwan ou même bilingue breton-français. Je ne comprends absolument pas le désir de certains Bretons de vouloir réanimer une langue agonisante. Pour le basque, le catalan, le gallois...je ne me prononce pas, ne connaissant pas la situation linguistique. Mais vouloir obliger les habitants d’un territoire restreint à parler une langue incomprise des autres revient à les isoler, à les enfermer.

C’est ce que je soupçonne de vouloir faire les soi-disants autonomistes. Pour cela tout leur est bon comme de mettre en avant des textes débiles pour créer des réflexes identitaires et des fossés qu’ils espèrent infranchissables.

Je trouve cela très triste.


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