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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 10 avril 2012 09:21

Il m’avait semblé voir des prises de position intéressantes de l’auteur ici et là.
Je dois dire que cet article a considérablement déçu mes attentes.

Comme dit le Talmud (qui ne dit pas que des monstruosités) : "nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont, mais telles que nous sommes".

Ceci veut dire que la critique que l’auteur prétend adresser à Alain Soral est bien plus révélatrice de l’auteur lui-même que de sa cible.

Le fait est qu’il est incapable d’entendre la réponse de Soral qui a bien raison de l’inviter à penser.

Cette réponse est claire comme de l’eau de roche nous dit Actias, mais encore faudrait-il que l’auteur se dispose à l’entendre.

Essayons de l’aider.

Qu’a-t-il manqué pour réagir de manière aussi triviale en déclarant : "vous n’avancez aucun argument factuel dans vos réponses" ?

D’abord le fait qu’il faut penser, en effet. Ce dont dispensent en général les « arguments factuels » qui ne sont que des « faits » à entendre au sens éthymologique, comme dans « faits et gestes ».

Ce que dit Soral (de manière très explicite mais explicitons encore) c’est que le fait qu’un juif ait apporté sa signature à MLP n’a pas le sens que l’auteur a voulu lui attribuer (à son tour) notamment en titrant : « Un Juif permet à Marine Le Pen de se présenter à la présidentielle ! »

Prenons le temps de faire sens de ce titre puisque c’est cela que Soral refuse : MLP peut se présenter à la présidentielle grâce à un juif.

Qui ne voit ici l’affreuse distortion causale qui fait que là où plus de 500 personnes ont apporté leurs signatures à MLP, on se permet de singulariser l’une d’entre elle sous le prétexte fallacieux qu’à un moment donné on aura pu la croire 500eme, ce qui est bien sûr, une pure construction (un pur « fait ») car au moment où les signatures arrivent on ne sait pas exactement où on en est dès lors que le décompte final n’a pas été arrêté.

Dès lors qu’on considère simplement le nombre global de signatures reçues, on a une vue beaucoup plus modeste de la contribution de chacune d’entre elles.
Elles sont toutes égales et celle de rang n=500 dans la liste établie par le Conseil d’Etat n’a aucun statut causal particulier de sorte que, fondamentalement, on se contrefout des caractéristiques de la personne correspondante.

En clair, le titre "Un Juif permet à Marine Le Pen de se présenter à la présidentielle !" est tout simplement un de ces abus de langage que la presse en mal de sensationel se permet à longueur de temps, au même titre que la pub.
L’auteur prétend amuser la galerie et se faire mousser avec ce genre de salades, c’est bien dommage.
Il m’a semblé être capable de perspectives d’un bien meilleur niveau.
Quoi qu’il en soit, il me faut à présent admettre que je ne peux le prendre au sérieux.
Encore une fois c’est dommage.

Quant à savoir ce qu’il faut penser et dire du sieur Decoing suite à son décès, j’avoue que je plaide pour une totale liberté de critique.
Manquerait plus que lors du décès de VGE nous ayons à nous abstenir de dire tout le mal que nous en pensons, lui qui, avec le père Pompidou a livré la France aux mains des banques, parachevant la trahison entamée par Napoléon 1er.

Pour ceux qui seraient encore chez les Bisounours ou refuseraient de reconnaître ce contre quoi Soral se bat avec courage, je vous invite à visionner cette excellentissime petite vidéo (postée sur AV par Lloreen) de 8 min. d’exposé par l’historien Henri Guillemin. Vous verrez que même de Gaulle a plié. Il faut dire que Kennedy y était passé juste avant.

L’histoire méconnue de la BANQUE DE FRANCE par l’historien Henri Guillemin (droit à l’essentiel) - YouTube


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