Fondamentalement :
deux forces « politiques » (ici j’use du terme convenu bien que considérant
que de Politique stricto sensu il n’en existe plus) en France aujourd’hui :
Conservation et Réaction :
> le
conservatisme étant représenté par les dites « droite et gauche » de
gouvernement (ici à nouveau, j’use des divisions convenus bien que considérant
que de Gauche (à savoir courant(s) politique(s) se développant autour du
concept de Progrés) il n’y en a plus, de même que de Droite non plus mis à part
si l’hybride libéraloblinblingoïde représenté par l’UMP – dans ses x
composantes- puisse être défini comme « droite », quant à la Réaction
(au sens strict autant que convenu) elle est représenté par les dits extrêmes,
dont la composante la plus importante est issue de l’x-droite tradi et du
néofascisme des 70ies, et l’autre ressassant de trotskoïdales utopies.
> par contre aucune
force progrés-iste et non pas simplement « progressiste » par
progrés-iste, j’entends simplement une force politique autant réaliste (au sens
strict : à savoir prenant acte du Réel et non pas des x réels de fictions vendues
par les uns ou les autres) qu’ayant pris acte des x bouleversements
anthropo/techno et historiques en cours (nouvelles technologies, robotique,
I.A, globalisation, etc…) et du changement radical (changement d’ordre paradigmatique dont l’ampleur sera inédite pour l’Humanité) qui en sera la conséquence à
plus ou moins court terme.
DONC :
Conservatisme et Réaction : majorité conservatrice attaché à un modèle
a-démocratique, ayant réduit le Politique à une fonction administrative
supplétive de l’Economique, en train d’annihiler la Culture (réduction des
singularités au registre du Particulier= mode de consommation à la place de
mode d’existence partagé), et qui pour cause de fragmentation sociale/sociétale
en cours est en fait une majorité « molle » ( consensus par défaut ou
par calcul individualiste – voir pour cause de conditionnement- plutôt que par
attachement à d’hypothétiques valeurs) : cette faiblesse en soi est le terreau
parfait pour le fascisme à venir ( « fascisme » ici utilisé par esprit
pratique : le modèle totalitaire à venir n’aura que peu à voir avec les
historiques) : lorsque le conservatisme est « fort » (consensus
majoritaire assumé) : vous aurez des sociétés figées : impensable aujourd’hui vu
les bouleversements massifs et accélérés en cours et à venir, lorsque le conservatisme
est « faible » (consensus majoritaire par défaut de même qu’impensable
à nouveau au vu de l’évolution accélérée de notre société (techno)développée et
globalisée) vous êtes en phase « protofasciste » : soit le processus de
genèse qui permettra de passer à la phase suivante : sa réalisation pratique.
En prenant acte
des développements technologiques (et donc de capacités de Contrôle dont ne
pouvez rêver les mégalos d’hier), nous pouvons prédire que si aucune force
réaliste et progrés-iste n’apparaît (soit le retour du Politique : à savoir
gérer la Cité) : le technototalitarisme sera notre lot. Quant à sa couleur, en
toute logique nous aurons deux choix soit celui issu des forces conservatrices
soit celui issu d’un processus de syncrétisation/hybridation entre
conservatisme (qui éclatera un moment ou l’autre face à "la réalité du
Réel") et réaction (un exemple : le nazisme est par définition le seul
courant politique syncrétique historique connu) : la conséquence principale sera sans nul doute une forme de collapse civilisationnel (au sens strict : disparition de l’esprit « civilisé ») et un totalitarisme qui sera bien cette fois « total ».