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lupin 29 mai 2012 17:16

dans ce modeste papier je veux rappeler deux choses. Dans cette période qui va de 1920 à cette période-ci Nous n’avons connu qu’un mode de gouvernement celui d’une souveraineté limitée et ce, bien avant la présente crise auropéenne qui n’est pas seulement une des nièmes crises du capitalisme mais une vraie crise multiple qui intéresse tout à la fois le mode de transmission des connaissances, les modalités des productions industrielles, agricoles etc..la disparition des « repères » dans nos sociétés, ce qui signifie un éclatement social en train de s’opérer sous nos yeux. Les pays latins sont soumis à la loi de la domination américaine. On se souvient qu’après la1ere guerre mondiale les tentatives d’organisation internationale ( SDN ) se voient condamnées par l’absence même du pays le plus économiquement puissant et aussi porteur de valeurs assez éloignées des nôtres.Le capitalisme prend progressivement la place du « politique » la meilleure illustration en est l’installation des « fondations » qui remplissent un rôle essentiel dans la reconstruction de l’après première guerre mondiale alors même que la démocratie américaine opérait un repli intra-continental jusqu’en 1942.
Nous avons donc des « administrations » successives soucieuses de se replier sur l’Union sans exercer leur leadership sur l’Europe ( ce qui était cependant réclamé notamment par l’Allemagne dans les ultimes négociations avant la conclusion du traité de Versailles) , le capitalisme, lui, était très présent pour la double raison qu’il était nécessaire de connaître le mieux possible le fonctionnement de ces pays étranges et de permettre à ces pays de connaître les USA ( n’oublions pas que nous sommes alors dans une période d’in-connaissance mutuelle). Ces fondations restent sur les terrains choisis ( recherche, université, instituions économiques , financières ..) elles ne quitteront pas l’Europe même durant la seconde guerre mondiale où elles offrent des opportunités juridiques aux grandes industries notamment allemandes. Après la libération elles sont essentielles dans la réorganisation de ces pays notamment l’Italie où elles contribuent à empêcher l’accès au pouvoir du parti communiste, en Espagne et au Portugal en maintenant avec une bienveillance sans faille les dictatures de Franco et de Salazar. En Grèce, pour la maintenir dans sa zone d influence. Ce sont des porte-avions, des « bases » américaines elles cautionneront et fourniront les moyens financiers. Elles le feront dans le même temps en Amérique latine, dans le sud-est asiatique. L’exemple de l’EHESS en France n’est qu’un exemple mais il est éclairant.
L’Europe de s années 1950 se reconstruit et s’équipe grâce à un plan Marshall qui ne fait que poursuivre avec d’immenses moyens financiers la politique des « fondations » évoquées plus haut. Le « glacis » du monde libre doit montrer sa supériorité dans l’ordre du mode de vie individuel dans le nouveau contexte créé par le prestige de l’URSS véritable vainqueur de l’Allemagne nazie ( en 1944 Staline pouvait parfaitement se passer d’un deuxième front ce qui n’était pas vrai en 1942 mais il était politiquement indispensable pour les USA d’entrer dans cet immense jeu guerrier pour contenir les armées soviétique)

Bien sûr cet immense investissement n’était pas concevable sans être maintenu par une étroite fusion des idéologies. L’URSS imposait sa vision à travers les sciences sociales ( et ce jusque dans les élites intellectuelles française et italienne, plus difficile pour les espagnols et les portugais corsetés dans des dictatures regardées avec bienveillance par les anglo-saxons) Aussi aurons nous chez les philosophes, les sociologues les historiens
une sorte de quasi exclusivité de la reproduction élitaire marxisante. Dans le même temps aux USA se développe une violente campagne contre les intellectuels à peu près tous soupçonnés de collusion avec l« Est.
Seul l’enseignement du Droit échappe ( pas totalement mais assez largement) au soupçon. Il serait évidemment infantile de penser que l’enseignement juridique ne serait pas un » enjeu« au même titre que les autres sciences sociales . Il était donc urgent de séparer cet enseignement de celui des littéraires. Il fallait aussi le couper de ses racines historiques.
Quelles étaient ces racines. Au sud de la France depuis, disons le 12e siècle le droit romain était enseigné ( évitons les querelles érudites sur les points de savoir au prix de quelles confusions, de mauvais traductions etc..) au nord de la loire régnait l’enseignement d’un droit » savant« largement inspiré par les maîtres de Bologne et par les maîtres allemands ( pour faire vite). Cet affinement de la pensée juridique s’enrichit d’apports divers ( droit de la nature et des gens, réflexions juridiques induites par les »Réformes« religieuses etc..) tendant à créer une véritable science du droit propre à former des jurisconsultes et non pas des »marchands de droit’)
La question se pose avec une crudité telle que des sociologues ( Yves Dezalay in communications dans un article ce"ntral pour cette réflexion juristes purs et marchands de droit : division du travail de domination symbolique ; Francine


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