Selon une certaine idéologie, l’histoire doit arracher les jeunes Français à leurs terroirs, les préparer à la mondialisation, exalter la différence et donner aux enfants d’immigrés la fierté de leurs origines. Ceux qui veulent sauvegarder le roman national français sont traités de néocolonialistes, voire de racistes. Insister sur l’Europe chrétien au détriment de l’islam est qualifié d’européocentrisme. Comme si être Européen était une insulte. La haine de soi est politiquement correct. Mais quand on n’a pas la même histoire, les mêmes héros que ses voisins, on se voit autre, on n’aime pas le même pays. Ceux qui n’ont pas le même passé ne voient pas un même avenir en commun. Certes, c’est important d’ouvrir l’enseignement sur le monde, sur les autres cultures. Mais il faut savoir ce que l’on veut : intégrer les enfants d’étrangers à la France, et donc à son histoire ; ou alors une histoire multiculturelle qui respecte chaque communauté, chaque éthnie, où chacun est renvoyé à ses racines, ses origines, sa religion. Considérer l’enseignement de l’histoire comme une occasion d’inculquer une idéologie, de droite ou de gauche, me semble abusif.