C’est foutu. Les couts de fabrication et distribution des livres sont prohibitifs. Ils constituent du reste une limite physique et financière forte à la diffusion des écrits. Étant moi même un lecteur compulsif et habitué au papier, je ne voyait pas vraiment quoi faire de la tablette qu’on m’a offerte. Mais je vis à Moscou. Trouver des livres en français est compliqué et cher. Faute de mieux, je m’y suis mis. Ok le papier c’est plus sensuel. Au fil de la lecture, on oublie. Et puis, on trouve tout, gratuit ou pas cher du plus ancien introuvable ailleurs, au plus récent ruineux et lourd. Avec trois mille titres déjà en réserve, que je suis loin d’avoir tous lu, j’ai déjà l’équivalent de 3 tonnes de CO2 économisées.
Le principal enjeux me parait plus de conserver une fonction éditoriale pour surnager dans l’avalanche de production et d’avoir des boussoles qualitatives pour ne pas se noyer lors de recherches.