Mercredi 17 octobre 2012 :
Les banques genevoises ont reçu de l’argent venant d’Espagne.
"Les banques et gérants de fortune genevois ont reçu depuis le
début de l’année de l’argent venant d’Espagne, transféré par des clients
inquiets de l’état du système bancaire espagnol", a indiqué mercredi le
président de la Fondation Genève Place financière, Bernard Droux, au cours
d’une conférence de presse.
"C’est de l’argent fiscalisé, ces clients ont choisi délibérément
de placer leur argent en Suisse car ils n’ont plus confiance dans les banques
espagnoles", a indiqué M. Droux, en ajoutant que les banques
anglo-saxonnes observent le même phénomène d’arrivée de capitaux espagnols.
(©AFP / 17 octobre 2012 13h49)
Mardi 9 octobre 2012 :
La crise de la zone euro, commencée il y a près de trois ans avec la
Grèce, s’analyse comme une vaste fuite de capitaux privés auxquels les
institutions européennes, BCE en tête, ont dû se substituer, souligne le FMI.
Les banques privées ont ainsi diminué de moitié leurs engagements sur les cinq
pays de la périphérie, les ramenant à environ 750 milliards.
Les mouvements sont devenus gigantesques. Entre juin 2011 et juin 2012,
l’Italie et l’Espagne ont enregistré des sorties atteignant 235 milliards et
296 milliards d’euros respectivement (soit 15% et 27% de leur PIB). Ces
chiffres recouvrent à la fois les désengagements des investisseurs non
résidents, qui ont vendu leurs titres d’État, mais également des sorties de
capitaux de la part des épargnants.
En revanche, les établissements du « cœur de la zone euro », autrement dit
l’Autriche, la Finlande, l’Allemagne et les Pays-Bas, selon le classement du
FMI, ont vu leurs dépôts s’envoler, de l’ordre de 350 milliards d’euros depuis
l’été 2011. Ces mouvements de capitaux qui divisent la zone euro expriment les
craintes d’une « redénomination de la monnaie » (sic), en clair un retour aux
devises nationales. « La fuite des capitaux et la fragmentation du marché
(interbancaire) qui en ont résulté ont fragilisé les fondements mêmes de l’Union,
à savoir des marchés intégrés et une politique monétaire commune effective »,
avertissent les experts de Washington.
http://plus.lefigaro.fr/article/le-sauvetage-de-leuro-a-deja-coute-1100milliards-20121009-1277579/commentaires/12508769