Les
choses sont assez simples :Phase1 :
Au départ il y a eu un pari risqué qui était la création d’une
monnaie commune pour
différents pays qui
devaient partager cette
monnaie
commune mais pas dans le cadre d’une union
de transferts, (aucun Etat ne devant un financer un autre, chaque
État devant emprunter séparément sur les marchés financiers, La
BCE étant interdite de financer les États). Or économiquement une
zone monétaire est normalement une union de transferts, c’est le cas
de la France où il y a redistribution de crédits
d’État en fonction des besoin des régions, des
départements, etc.
Phase
2 : Crise
provoquée par les problèmes institutionnels de la zone euro et
les bêtises de certains de ses dirigeants qui croient que l’euro
« protège » en faisant disparaître le risque du change.
Or,
l’impossibilité
de faire varier le taux de change a
pénalisé les pays peu compétitifs de la zone euro qui se sont
appauvris au profit des plus compétitifs (problèmes de
désindustrialisation, de bulle immobilière, d’hypertrophie du
secteur public, d’endettement, de déficit budgétaire et de déficit
de balance des paiements dans
les pays peu compétitifs, certains
d’entre eux connaissant de graves crises financières).
Phase
3 : Pour
préserver l’euro, mise
en œuvre de cures d’austérité dans les pays en crise, avec des
dévaluations internes (choc de compétitivité) remplaçant la
dévaluation de la monnaie devenue impossible.
Phase
4 : Ce sera l’évaluation de l’efficacité des dévaluations
internes. La suite en dépend. En cas d’échec, on risque d’avoir un
désastre économique et social énorme sur le continent européen, à
la base duquel il y avait la création d’une monnaie unique.