Monsieur Colignon, vous avez raison de rappeler la distinction que nous devons faire entre la démarche scientifique et le statut de scientifique derrière lequel on peut abusivement se réfugier.
Cependant, Il se trouve qu’un grand nombre d’études conduisent aux conclusions défendues dans l’article que nous commentons ici. Pensez-vous que tous les auteurs des nombreuses publications, que tous les médecins et les chercheurs qui soutiennent ces positions anti-vaccinales soient obligatoirement des fous ou des méchants ? Pourquoi devrions-nous vous croire ? En quoi le fait de vous croire serait-il plus scientifique que de douter de vos propos - propos très peu argumentés sur le fond et consistant essentiellement en attaques personnelles ?
Des arguments sont avancés, qu’est-ce qui vous empêche de les contester ? Ne serait-ce pas plus constructif que d’exhorter les lecteurs à ne pas écouter ceux qui ne pensent pas comme vous ?
Un grand nombre de personnes sont dans ma situation : je n’ai pas d’avis tranché sur le sujet, mais il n’est pas question que je fasse confiance à une autorité officielle sur la question. Par conséquent, j’examine les arguments et les comportements rhétoriques des uns et des autres. Il faut bien comprendre que le monde fonctionnera de plus en plus de cette manière. Le temps de la population infantilisée qui adorait des prêtres supposés infaillibles en blouse blanche est terminée.
D’un point de vue méthodique, je pense cependant que pour qu’un débat soit vraiment constructif, il faudrait prendre le cas d’un seul vaccin, par exemple le Tétanos, afin que la chose puisse être examinée sous tous les angles mais techniquement et non pas idéologiquement.