Les travaux du chercheur américain (le biologiste Robert
Jackson, professeur à la Duke University à Durham ) mettent en
évidence, dans le nord-est de la Pennsylvanie, de fortes teneurs en
méthane (CH4) des eaux souterraines prélevées autour des puits de
gaz non conventionnel. Cette pollution n’est pas circonscrite aux
abords immédiats des gisements : elle concerne les zones situées
jusqu’à un kilomètre autour des points de forage. Les scientifiques
ont analysé l’eau issue de 141 points de prélèvement dans les
nappes phréatiques de cette partie des Appalaches. Environ 80 % des
échantillons étudiés montrent des teneurs mesurables de méthane.
En outre, les auteurs ont examiné la signature isotopique du méthane
retrouvé dans les nappes : plus les forages sont proches, plus cette
signature est caractéristique du méthane piégé dans les roches
profondes. La présence d’hydrocarbures dans les aquifères,
lorsqu’elle dépasse un certain seuil, n’est donc pas imputable à
des contaminations de bactéries « méthanogènes ».
Source :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/06/24/en-pennsylvanie-des-nappes-phreatiques-polluees-par-le-gaz-de-schiste-jusqu-a-un-kilometre-autour-des-puits_3435325_3244.html