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En réponse à :


bakerstreet bakerstreet 7 septembre 2013 12:40
Votre article est très intéressant, 
Mais comme dit Doctory, qui soulève des points pertinents, il aurait fallu au moins nous donner les phrases originales, afin de nous faire nous même notre avis.

Traduire, sans trahir, voir la grande affaire. 
Remarquons que certains auront la tentation d’améliorer le texte.....
Exercice de haute voltige, quand il ne se cantonne pas à la traduction d’un mode d’emploi d’un meuble IKEA.
On se souvient tout de même que Baudelaire donna à Edgar Poe, des ailes noires, poétique, et hautement littéréraires, qui le fire voler à des hauteurs considérables.

Il ne suffit pas de se faire plaisir, et faire plaisir au lecteur en sacrifiant à l’esprit du temps, à la musicalité de l’époque, car il en est une des mots et des phrases comme de toutes choses !
La rigueur minimum, en dehors des effets littéraires, est au moins de respecter un tant soi peu la pensée de l’auteur, et l’orientation de son message. 
Sinon, le mensonge peut être au rendez vous, parfois de façon carrément délibérée...

La bible Chouraqui nous montrait il y a quelques années que la traduction littérale du texte hébraique initiale, donnnait : « En marche les opprimés, les pauvres, les faibles....... », et non, « Bienheureux les opprimés, les pauvres...( je cite de mémoire)
Ce qui change tout de même la donne, et modifie un message de combat en un constat d’acceptation sacrifiel....
On voit que le traducteur avait sa petite idée derrière la tête !

Pas facile sans doute d’être un bon traducteur, même avec les meilleures intentions du monde. 
En tout cas, pas une année sans qu’on nous propose une nouvelle traduction, sensée revoir complètement l’idée qu’on se faisait de tel ou tel écrivain, parfois il est vrai un peu oublié.
Effet d’aubaine à usage des gogos ?

Il faudrait réunir tous les protagonistes, avec Hercule Poirot, dans le wagon restaurant pour les questionner ?

En tout cas, après avoir eu une nouvelle version sensée être révolutionnnare de « au-dessous du volcan », de Malcom Lowry, nous avons eu dernièrement « la route » , de kerouac, qui a succédé à « sur la route »
Heureusement l’essentiel n’était pas dans le titre....
Là il est vrai, la pudibonderie avait entamé un peu le compteur et les excés de vitesse en tous genre, et il fallait à tout pris démonter ces panneaux de limitation de vitesse que les censeurs avaient planté sur le bord de la route. 

Reste que la vrai traduction est impossible. 
Surtout sur les grands textes littéraires qu’on n’épuisera jamais, même dans leur langue originale, car la traduction même de l’auteur dans l’esprit du lecteur est alors difficiile.

On ne peut déshabiller un ecossais en kilt et le rhabiller en berger landais sans trahir quelque chose, même en lui laissant sa cornemuse. 
Remarquons qu’il trouvera peut être avantage tout de même aux échasses, et y prendra gout, au point de ne plus vouloir y renoncer.

Nancy Houston, auteur américain que j’apprécie beaucoup, et parfaitement francophile, a choisi de ne plus écrire qu’en français, après s’être aperçu, après une traduction qu’elle fit elle même d’un de ces textes américains, que la version française était bien meilleure.
Maintenant, elle les traduit en américain, pour le public anglais.

Etonnant, non ?

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