Il y a 2 sortes de ressources naturelles, les renouvelables et les non renouvelables. Le nom des ressources non renouvelables dit bien ce qu’il en est : ces ressources ne sont pas épuisables, et à partir du moment où elles sont utilisées de façon constante, elles ne peuvent à terme que disparaître. De plus, avec l’industrialisation, leur exploitation à cesser d’être constante pour devenir exponentielle. La courbe d’exploitation de ces deux derniers siècles est exponentielle, mais si nous la replaçons dans une échelle de temps correspondant à celle de l’humanité, quelques millions d’années nous obtenons deux droites, une qui part des premiers hominidés et qui est quasiment horizontale, et une verticale qui correspond à aujourd’hui.
De plus, si aujourd’hui, nous sommes capables de trouver des solutions alternatives, cela deviendra de plus en plus difficile au fur et à mesure que de plus en plus de ressources naturelles non renouvelables auront disparu. De nombreux géologues et d’aitres scientifiques ne cessent de nous mettre en garde, mais la presse dominante les ignore quand elle ne les ridiculise pas.
Enfin, notre mode d’exploitation des ressources naturelles, avec son explosion exponentielle due à une industrialisation forcenée, cause un problème insoutenable à la Terre. Nous la polluons et la détruisons à tellement grande échelle que les conditions nécessaires à la vie commencent à disparaître, et que nous assistons aujourd’hui en direct à la plus rapide et la plus globale de toutes les extinctions massives d’espèce de l’histoire de la Terre. Cette extinction est d’ors et déjà la plus rapide de l’histoire, et comme si cela ne suffira pas à terme à faire disparaître le sommet de la chaîne alimentaire, l’humanité, ’est aussi la première qui touche aussi bien les espèces animales et végétales, ceci sur terre comme dans les océans.
Certains croient que les nouvelles technologies pourront nous sauver, mais dans un contexte global, tout comme elles ne seront pas capable indéfiniment de palier à la disparition des ressources non renouvelables, elles ne font que rajouter des nouvelles sources d’exploitation de ces ressources ainsi que de nouvelles sources de pollution et donc de destruction de notre source de vie à celles existantes. Il arrive un moment où il faut dire stop à ces conneries. Et ce moment est maintenant. Vu les dégâts déjà causé à l’environnement, nous n’aurons pas d’autre chance.
Les deux problèmes, exploitation et respect, sont indissociablement liés. De même que l’exploitation des ressources et la destruction de la nature. Croire qu’il serait possible de ne s’attaquer qu’au seul problème économique et que le saint esprit d’une forme d’économie, quelle qu’elle soit, serait capable de renverser la tendance actuelle et de rendre notre société respectueuse de la nature, est une erreur fondamentale. C’est le rapport de l’homme avec la nature qui conditionne le rapport économique et pas l’inverse, comme Marx le fait d’ailleurs très bien remarquer.
Le manifeste communiste est très bien, mais il date d’une époque où personne n’avait compris à quel point les problèmes environnementaux allaient devenir aussi rapidement si importants qu’ils menacent aujourd’hui la survie de l’humanité en tant qu’espèce, ainsi que la survie de toutes les formes de vie supérieure non humaine de la planète.
La seule solution est de revenir au fondamental de toute société, son rapport avec la nature, et d’accepter que la satisfaction des besoins humains ne peut être que subordonnée à la satisfaction des besoins de la Terre. De plus, je ne vois pas comment sans le respect, il serait possible d’obtenir la solidarité nécessaire pour faire une révolution qui ne soit pas un coup d’état d’une minorité d’opportunistes.