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Jerolek 19 octobre 2006 18:35

Avant tout, il faut se mettre d’accord sur les termes. Méthode globale, méthode semi-globale, méthode syllabique. Il est facile de faire confondre méthode globale et semi-globale. La méthode globale d’apprentissage de la lecture n’existe pas. Aucun manuel n’est purement global. Apprendre à lire uniquement en se basant sur l’image des mots en utilisant la mémoire visuelle de ceux-ci est impossible. A moins d’avoir un élève à la mémoire visuelle ultra développée. De même, aucun manuel n’est purement syllabique - exception faite de la méthode Boscher mais si vous trouvez un enseignant qui l’utilise, chapeau. La complexité de l’apprentissage de la lecture ne permet pas de se reposer uniquement sur le syllabique. Certes, un enfant en apprentissage de la lecture de façon purement syllabique pourra maîtriser une grande partie de la langue, 85% il me semble mais il reste tout de même 15% qu’il ne pourra pas déchiffrer. La langue française et ses exceptions. De fait, l’entrée dans la lecture de façon semi-globale est la plus pragmatique. Et c’est forcément celle utilisée par l’immense majorité des enseigants de CP. Un mot comme « c’est » par exemple n’est pas déchiffrable par un apprenti lecteur. Il doit apprendre à le reconnaître. Il y a tout un capital mots à apprendre en début d’apprentissage de façon « globale » pour permettre par la suite à l’enfant de lire correctement. Après, il est facile de décomposer syllabiquement ce capital mots pour déchiffrer les nouveaux mots rencontrés. L’élève peut alors de lui même faire des analogies et devenir un vrai lecteur déchiffreur.

Autre point important, la lecture, ce n’est pas uniquement déchiffrer. C’est aussi et surtout comprendre. La méthode Boscher je n’en doute pas donne de bons lecteurs déchiffreurs mais comprennent-ils tout ce qu’ils lisent ? J’en doute. L’apprentissage de la lecture n’est pas que déchiffrer ce qu’à tendance à mettre en avant SOS Education. Lire c’est déchiffrer, comprendre, acquérir une culture littéraire aussi. Il ne sert à rien de lire des phrases vides de sens sous prétexte de travailler une combinaison entre l et a. Ça ne sert à rien. L’apprentissage de la lecture est très complexe et il faut que les parents d’élèves s’en souviennent. Autre chose dont il faut se souvenir en tant que parent d’élève, c’est qu’eux aussi n’ont pas appris à lire avec la méthode syllabique. A moins d’être né avant la seconde guerre mondiale - et encore - le parent d’élève a appris de façon semi-globale. Si si. Qu’il se souvienne un peu. L’apprentissage de la lecture n’est pas atteint avant Noël comme on a tendance à dire. Non de non. L’apprentissage de la lecture est long. Très long. On continue d’apprendre à lire même en étant adulte. On se perfectionne. L’apprentissage de la lecture commence par l’acquisition d’un vocabulaire dès le plus jeune âge. La conscience phonoligue se travaille dès la maternelle. Elle permet à l’enfant de se constituer non seulement un capital mots à l’oral mais aussi un capital sons. A quoi sert de déchiffrer le mot parachute si d’une on ne sait pas ce qu’est un parachute et deux si on n’a jamais entendu le phonème « ch ». A quoi ça sert ?

Le parent d’élève doit faire confiance aux enseignants. Certes il en existe des mauvais mais dans l’ensemble ils font correctement leur boulot.


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