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Dany romantique 16 mai 2014 10:43

Il n’est peut-être pas le seul à être en croisade contre les paroles. Moi aussi , s’agissant de l’ennemi j’étais mal à l’aise avec le slogan car un ennemi n’a pas de sang impur. Depuis, j’ai appris qu’il s’agissait d’un terme employé par la noblesse pour désigner les sans culottes, donc le peuple, et que la chanson prend le contre-pied à dessein (en retournant le « compliment ») dans le contexte de la guerre civile et des forces royalistes étrangères pénétrant la France. C’est donc « de bonne guerre » que ce terme à été retourné contre ses auteurs. La leçon est que l’Histoire ne se décrypte pas avec les codes embourgeoisés de 2014. C’est un contexte. 

Mais ce débat dévoile de façon subliminale qu’il existe à présent un formatage des esprits pour dévaloriser les valeurs républicaines initiées par la révolution française de 1789. On a commencé par dénigrer le terme de « nation » qui devenait synonyme (et pourquoi donc ?) d’extrème droite, alors que le gaullisme fédérateur assumait ce terme.
La nation est ce qui constitue l’ensemble cohérent de citoyens formant patrie autour d’un territoire géographique, nonobstant toutes politiques idéologiques ou de préalables religieux ou philosophiques. Le pouvoir est d’abord constitutionnel, par différence aux contingences de traditions et d’époques transitoires. 
A présent, lorsque l’on prend des pincettes et que l’on utilise le mot « patrie » à la place de « nation » par exemple afin de désigner un « patriotisme économique » cela devient également suspect comme parler de frontière... Ah bon ? les Américains ou les Russes eux pourtant n’hésitent pas à galvaniser l’essence de nation patriotique, économique ou pas, au nom des valeurs.
La novlang devient un fardeau, une espèce de terrorisme intellectuel. 
Cela fait prolongement en cercle vicieux au lois Gayssot et Taubira lesquelles criminalisent la pensée et la liberté d’expression, dans la droite ligne des procès d’intention à répétition et de la mise au ban des accusés pour cause de blasphème dont Dieudonné est devenu la figure emblématique depuis 10 ans.
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