« Un des meilleurs journalistes de l’après-guerre, Edwy Plenel »
Eh ben ça commence mal, ce petit papier... La suite est aussi approximative et sommaire. L’auteur ferait bien de lire Pierre Péan et Philippe Cohen (récemment disparu, un des rares intellectuels honnêtes et le plus exquis gentleman qu’il m’ait été donné de rencontrer lorsque je travaillais dans les médias).
En matière de presse, Le Monde est ce qu’on peut faire de pire : une
absence délibérée de style et de fantaisie, présentée comme gage de
scientificité, de rigueur, d’honnêteté. L’absence de parti pris avoué, de véhémence - méthode imposée à sa Rédaction par Beuve-Méry, au nom d’un apolitisme impossible sauf à se croire au dessus de la mêlée confuse de l’actu - fut un arme de destruction massive de l’intelligence (d’origine anglo-saxonne) visant à imposer sans débat ni opposition le projet de l’Oligarchie : remplacer le gouvernement politique des hommes par une mécanique administration des choses ; soit la technocratie bancaire anglosaxonne en lieu et place des souverainetés populaires. Dans ce travail de mystification des peuples par la domestication des élites, par l’aliénation progressive des décideurs intermédiaires de la société cvile et des opérateurs techniques du système économique et social, dont le concours est indispensable à tout régime politique, Le Monde excella. Se prétendant un journal fait par des « experts », c’est tout naturellement qu’il a pu séduire un lectorat de gauchistes embourgeoisés et de jeunes technocrates ; les un y puisant la justification amorale de leur renîment et les autres, l’alibi pseudo-intello de leur soumission. - Par delà bien et mal, s’est érigé l’absolutisme opaque de l’expertise - de la fatalité...
Si la mission assignée par le Capital au Figaro de Serge Dassault fut de rallier la bourgeoisie tradi (catholique et vieille France) au mondialisme et à Mamon ; si la fonction de Libération depuis Serge July est d’affadir le combat politique en combat sociétal, en donnant la parole à « l’Arabe », à la « femme », au « pédé », etc., pour mieux faire taire le Travailleur, et aussi de ramener la jeunesse révoltée dans les filets du Marché en lui proposant des attitudes de consommation « différentes » (pensée bobo) ; le rôle du Monde, lui, est de dépolitiser les cadres et d’une plus généralement les opérateurs et les décideurs intermédiaires qui constituent son lectorat, en leur inculquant, sur le ton mitigé du prêche et de l’expertise, l’opinion du Pouvoir. Depuis trente ans, Le Monde ne fait qu’enrôler les élites au service des banquiers : telle est la vérité !
Le Monde est le clairon de gôôôche :
- 1/ du libéralisme
sans frontières (rebaptisé « mondialisation »), toujours prompt à dénoncer les « replis identitaires » et autres « tentation protectionnistes » ; c’est-à-dire à disqualifier l’instinct de survie de collective des peuples et des Travailleurs qui les incarnent ; soit la stratégie du pompier-pyromane
- 2/ du bellicisme blanc qui
va avec (autoproclammé « droits de l’homme »).
Soit, dans les deux cas, la stratégie du pompier-pyromane.
De la part du journal des
Chrétiens-Démocrates, cette préférence - nuancée, tortueuse mais
systématique, principielle - pour la solution ultralibérale comme remède à la crise économique (crise pourtant devenue structurelle du fait même de la mondialisation ultralibérale) d’une part, pour les solutions militaires au règlemement des crises
internationale d’autre part (Serbie, Irak, Lybie, Syrie...), devrait quand même un peu mettre la puce à l’oreille de
ses lecteurs... ce qui, du reste, semble le cas de plus en plus.
Le Monde, en vérité ? - Le bréviaire imbu de l’élite maussade, qui
confond style chagrin et rigueur, moralisme et vertu, technocratisme et démocratie. Le Monde est par excellence le porte-voix de la domination mondialiste en France : un
torche-cul idéologique odieux, grossier, puritain ; et pour tout dire, un journal néofasciste - je parle du véritable fascisme contemporain, celui de l’OTAN et du FMI, de l’UE et de la BCE.
Il serait donc en train de crever ? C’est bien fait... à mort les collabos !