@ Cambronne
Pour une fois, je ne vous suis pas, ami Cambronne.
C’est vrai qu’on se retrouvait parmi les appelés avec un paquet de traine-lattes qui ne représentait que de loin une armée de terrain.
Par ailleurs...
J’ai vu durant le service militaire...
- Des jeunes asociaux apprendre l’autorité. C’est à dire comprendre qu’on ne fait ce qu’on veut, à qui on veut, quand on le veut. Certains l’on appris à coups de pompes dans le train mais ils sont ressortis de là avec une aptitude à se socialiser qu’ils n’avaient pas auparavant.
- Des jeunes apprendre un métier. Si, si, ça arrivait. Même si ce n’était pas le cas du plus grand nombre.
Et moi qui suis rentré sous les drapeaux, comme tout le monde, en trainant les pieds, et en maudissant les dix mois de ma vie à perdre, j’estime tout de même que ça avait vocation à servir de creuset social.
Dans une certaine mesure, ça unifiait et rapprochait des individus qui ne se seraient jamais croisé autrement. De quoi ouvrir un peu ses horizons, ses perspectives intellectuelles, et sortir de son ghetto, quotidien, quel qu’il soit.