L’interminable roman d’hystérie apocalyptique sur une civilisation occidentale qui serait complètement gangrénée par des « réseaux de pédophiles » jusqu’aux plus hauts sommets des Etats, que vous avez récemment posté sur Agoravox, ne vous a pas suffi, semble-t-il.
Vous remettez ça avec l’affaire d’Outreau dont l’épilogue, selon vous, aurait fait en gros la part belle aux coupables au détriment des victimes. Vous citez à nouveau à l’appui de votre thèse les élucubrations de la « victimologue » (! !) Marie-Christine Gryson Dejehansart dont je rappelle qu’elle a fait l’objet de raillerie générales et a été exclue de la cour d’assises de St-Omer pour avoir été convaincue d’intérêts personnels dans une partie en cause. Et celles de Jean-Luc Viaux dont tout le monde rigole encore des « rapports [d’expertise] de femme de ménage ».
Vous oubliez sans doute que ces deux charlatans ont été entendus par la Commission parlementaire sur l’Affaire d’Outreau dont les travaux ont été rendus publics. Ce qu’ils ont prétendu et ce qui leur a été reproché est parfaitement connu, comme quasiment toute l’affaire d’Outreau, jusque dans les dépositions et les pièces du dossier d’instruction : plus de 1000 pages dont la valeur en droit et l’objectivité ne sont contestées par personne et à côté desquels vos vitupérations sont vaines.
Les dires et les bouquins que vous citez dans votre argumentation, dits ou écrits par des particuliers ayant un intérêt personnel à les écrire ou à les dire aujourd’hui, ont fort peu de valeur au regard de ce monumental rapport où les nombreux canulars qui ont été inventés par les enfants durant l’instruction sont parfaitement détaillés.
Je pense que les procès de St Omer et de Paris ont acceptablement bien rattrapé les énormes erreurs et manquements de l’instruction et que, d’une façon satisfaisante, les enfants abusés ont été reconnus comme tels et les abuseurs punis comme ils le méritaient, par un jury de cour d’assises. Les innocents ont également été reconnus comme tels, ce qui ne fut pas la moindre des qualités du procès de Paris. Vous êtes mal placé pour discuter aujourd’hui des peines infligées et des indemnités attribuées.
Encore une fois, votre article ne cherche qu’à stimuler les fantasmes et à éveiller les réactions irrationnelles de certains exaltés.