vendredi 8 août 2014
A l’heure qu’il est -bientôt 10h-, les missiles ont recommencé à tomber sur les villes du sud d’Israël. L’alerte rouge avait retenti à Eshkol dès quatre heures du matin, avant même la fin d’un cessez-le-feu de 72 heures qui devait arriver à son terme au début de cette matinée et que le gouvernement d’Israël souhaitait prolonger jusqu’à la résolution du conflit par des moyens diplomatiques. Le Hamas menaçait hier soir de viser l’aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, dont l’activité aurait été provisoirement suspendue. Une vingtaine de roquettes sont déjà tombées depuis ce matin sur le sud du pays.
En dépit des déclarations du centriste Yaïr Lapid avertissant le Hamas qu’il n’avait pas intérêt à « tester » Israël parce que l’armée était déjà prête à une forte riposte, il ne semble pas qu’Israël ait encore réagi, même si l’aviation a déjà survolé ce matin la bande de Gaza. Les diplomates israéliens ont quitté la conférence du Caire.
Les Gazaouis qui ont déjà cruellement pâti des agissements du Hamas ces dernières semaines ne devraient pas tarder à pouvoir mesurer les conséquences de cette nouvelle rupture unilatérale d’un cessez-le-feu qui avait redonné un peu d’espoir aux populations, des deux côtés de la barrière de sécurité. Il y aura encore des morts du côté des civils si Israël intervient. Et de fait, j’entends à l’instant (10h) que l’aviation israélienne a commencé à réagir.
Le Hamas ne dispose désormais d’aucun soutien diplomatique si on excepte le Qatar et la Turquie qui se sont mis au ban des nations civilisées par leur soutien systématique à une organisation des Frères musulmans dont on perçoit de plus en plus clairement la ressemblance avec l’EIIL ou Boko Haram. Ressemblance qui s’observe aussi bien dans le fanatisme idéologique que dans la sauvagerie des agissements sur le terrain des conflits.
La progression de l’EIIL, ces derniers jours, et la violence des exactions perpétrées, inquiète les chancelleries occidentales aussi bien que les états musulmans hostiles à l’islamisme. Cette inquiétude montante sera déterminante dans les choix qui seront faits au plan international pour éliminer définitivement la menace que le Hamas continue de faire peser sur Gaza, sur les territoires dépendant de l’Autorité palestinienne, sur Israël, sur l’Egypte et sur la Jordanie.