Votre article est intéressant mais j’ai lu exactement la même chose dans le livre de Jean-Jacques Servan Shreiber (décédé récemment) qui s’intitulait « Le défin américain ». Ce livre a été écrit il y a environ 35 ans. Il y décrivait la société « post-industrielle » telle qu’il la voyait en Californie.
En remontant encore quelques générations en arrière on trouve au début de l’industrie la théorie qui veut que le machinisme va libérer l’homme. L’histoire nous a prouvé le contraire. Si vous avez raison dans l’idéal, les choses sont beaucoup plus prosaïques dans la réalité. Dans un premier temps, le machinisme d’hier tout comme la robotique d’aujourd’hui, n’est utilisé que pour maximiser la marge. Autrement dit, le gain de productivité ne sert pas à payer des gens à ne rien foutre mais à augmenter les bénéfices des dirigeants et des propriétaires. Dans un deuxième temps, l’Etat poussé par le peuple affamé fait la chasse aux bénéfices et taxe au maximum pour redistribuer. Le balancier repart vers les entreprise etc. Nous sommes dans ce mouvement perpétuel sans jamais en sortir. La nouveauté est que le balancier est parti tellement loin qu’il a passé la frontière. L’Etat français n’a plus aucun moyen de taxer les bénéfices des sociétés françaises parties à Bangalore. Il faut compter maintenant sur le gouvernement indien mais que pesons-nous face aux milliard d’affamés qu’ils ont chez eux ? A trop tirer sur la corde elle finit par casser.