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Voltaire Voltaire 28 novembre 2006 13:57

Analyse intéressante.

Il me semble cependant que l’idéologie « Royaliste » (si idéologie il y a) n’est pas équivalente au Blairisme, mais, mis à part quelques éléments cosmétiques et communicants, plutôt assez « Jospinienne ». On ne retrouve pas en effet de divergences majeures avec la politique de Lionnel Jospin dans les grandes lignes, qui sont somme toute en cohérence avec le socialisme « à la Française » des années 90, qui est en fait une espèce de consensus mou et pragmatique réalisé entre étatisme socialiste traditionnel et réalité politique mondiale.

La gauche démocrate sociale de Strauss-Kahn et Kouchner a subit une défaite cuisante contre S. Royal, ce qui exclue toute possibilité de rapprochement avec l’UDF, et donc de recomposition réelle du paysage politique avec un vrai mouvement social démocrate, alliant une partie du PS et l’UDF, et un parti de gauche nouveau.

La possibilité d’apparition de cette gauche plus « dure », issue d’un mouvement anti-libéral/altermondialiste apparu lors du débat sur le TCE, semble donc difficile. Laurent Fabius est aussi mal placé pour le porter, portant les sitgmates de ses positions précédentes.

Faute d’avoir su s’organiser, la gauche de la gauche, déjà affaiblie par le traditionnel (et prehistorique) cavalier seul d’A. Laguiller se retrouve verrouillée par les bonnes vieilles méthodes du parti communiste, qui ont bien entendu provoqué en réaction la fuite de la LCR, ennemi historique. C. Autain en étant restée à un discours idéologique (voir son interview par N. Voisin sur ce site), et J. Bové ne pouvant rassembler sur son nom, l’altermondialisme en a pris un coup dans l’aile, ce qui arrange bien la gauche traditionnelle, et empêche l’apparition de cette nouvelle gauche.

JP Chevènement n’a pas renouvelé son discours nationaliste, et ne sera donc pas en mesure d’obtenir grand chose contre son retrait de la course à la présidence.

En cas de victoire de Mme Royal, on se retrouvera donc dans la configuration d’un PS classique, archi dominant mais idéologiquement flou, et des faire-valoirs verts (D. Voynet ne pouvant percer faute de soutiens écologiques à l’extérieur de son parti), PC et PRG (qui a déjà négocié ses places en échange du retrait de sa candidature).

Une « gauche plurielle » bis.

Lorsque la nouveauté S. Royal aura disparue (avant ou après l’élection, c’est bien là la question), l’électeur de gauche moyen risque une belle déception, car la politique menée par cette alliance ne sera que conventionnelle et ne répondra pas aux défis actuels, malgré une communication rajeunie. Le Pen père ne sera plus là en 2012, Le Pen fille si...


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