La seule solution vraiment satisfaisante, ce serait d’en finir avec la mort. La vie est un fruit de bel aspect, mais complètement pourri à l’intérieur. C’est un cadeau des plus pervers, une farce répugnante qu’on fait à ceux qui débarqueront dans ce monde sans l’avoir jamais souhaité et s’y trouveront, de fait, dès leur naissance, dans la situation détestable du condamné à mort.
Les transhumanistes, qui espèrent qu’on pourra prolonger indéfiniment la vie et travaillent en vue de réaliser cet objectif, ont le mérite de prendre le problème à bras-le-corps.
En attendant, on meurt toujours très salement. Contrairement à ce que laisserait penser l’étymologie du mot « euthanasie », il n’y a pas de mort « heureuse ». En particulier, crever comme un vieux chien piqué par le vétérinaire, ça n’a pas grand chose à voir avec la « dignité ». Ce serait même plutôt le comble de l’inhumanité et de l’abjection.