Le tort principal de la démarche ITER, qui provient d’une intrusion de la politique dans un domaine qui devrait être exclusivement scientifique à ce stade, ainsi que d’une exploitation, politique également, de cet état de fait par des scientifiques, c’est d’annoncer un débouché qui plus est dans un planning irréaliste.
ITER aura des retombées ne serait ce que dans le domaine des matériaux et sur les technologies....
Qu’il y ait d’autres approches de la fusion est naturel à ce stade.
Dans la Fusion comme dans la fission les sections efficaces jouent un rôle majeur.
La section efficace de fusion, c’est une probabilité de fusion pour une concentration donnée.
Cela peut énormément varier, jusqu’à des facteurs 100 par exemple. La Fusion D-T présente un avantage de ce point de vue.
L’émission de neutrons très énergétiques dans cette fusion D-T présente des inconvénients mais peut aussi servir à alimenter une couverture d’uranium ou autre fissile, pour récupérer l’énergie de ces neutrons de fusion ; qui d’ailleurs transportent une grande partie de l’énergie générée ;
Donc, il y a beaucoup de voies ouvertes sur ce sujet majeur pour la survie de l’humanité.
On peut imaginer beaucoup de choses : placer des sphères de manière séquentielle dans un faisceau laser concentré ce qui est suggéré ici je crois (en dehors de la mirifique fusion froide ce sont toujours des technologies ultra compliquées) .. mais la mise au point prendra des dizaines, voir des centaines d’années.
On néglige toujours les grandes inerties que comportent les technonologies complexes.
Un surgénérateur pour lequel il n’y a que très peu d’inconnues théoriques et technologiques va aujourd’hui encore demander de l’ordre de 20 ans pour le passage au niveau industriel. Pour mettre au point un combustible il faut un réacteur d’irradiation « rapide » qui n’existe plus en France, par exemple.....