Pour moi ce débat est stérile. C’est un peu comme être supporter d’un équipe de foot. Vous pouvez bien être pro-loup ou anti-loup, tout le monde s’en fout, le loup en premier lieu.
Le loup est venu tout seul d’Italie. Même dans les régions où les chasseurs le traquent intensivement (et illégalement) comme en Belledonne où je vie, il est présent. En fait, l’homme ne peut pas l’éliminer. Demandez à n’importe quel éleveur ou chasseur : un loup est très intelligent, stratégique. Des battues ? Dites au revoir à vos chiens. Des planques ? Vous serez repéré à 500m.
De temps en temps, un loup se fait taper par une voiture. Un chasseur chanceux tombe dessus par hasard. Ca n’a jamais réduit leur population, ça n’a jamais eu d’effet sur les attaques des troupeaux.
L’homme n’a pas les moyens de réduire la présence du loup en France. Donc on s’en fout que vous soyez pro ou contre le loup. Il faut vivre avec, c’est tout.
Quand à la réduction du nombre d’élevage, c’est un fait indiscutable, pas une volonté des pro-loup. Les pâturages disparaissent. Une partie de la biodiversité, aussi, car oui les pâturages sont synonymes de biodiversité. Le gouvernement est contre. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout du gouvernement ! Les jeunes n’ont plus envie de passer leurs journées dehors avec des animaux pour quelques euros. Ils préfèrent les écrans et l’argent. C’est une nouvelle génération. C’est triste, j’en suis le premier attristé, mais c’est comme ça. Et le gouvernement, et vous, vous n’y pouvez rien.
Enfin dernier point, si les éleveurs aimaient leurs brebis, ils ne seraient pas éleveurs. Le premier prédateur d’ovins en France, c’est l’homme. Il ne faut pas oublier que tous les jolis agneaux qui pâturent gaiement dans les alpages, ils finissent dans votre assiette après 3 ou 4 tontes. Faut pas faire l’autruche. Le loup, c’est une question de fric pour les éleveurs, pas une question de sentiments.
Je tiens juste à préciser que je ne suis pas pro-loup, ni contre loup, je suis juste exaspéré que les 2 camps refusent de voir l’inutilité des débats qu’ils provoquent.