Vous connaissez sans doute le dicton « quand le sage pointe le doigt vers la lune, l’imbécile regarde le bout du doigt »
Je pense personnellement que les tentes sont le bout du doigt.
Elles ont un immense mérite, rendre visible un phénomène insupportable dans un état providence : la horde des sans abris. Ils hantent la plupart des grandes villes occidentales. Montréal et Québec en compteraient près de 30.000 qui survivent par -30°C.
On ne les remarque généralement pas beaucoup, mais ils sont toujours là ! Le campement du canal Saint-Martin qui les rends visibles devrait marquer un tournant dans la prise en compte sociale de ce fléau dans un domaine précis, l’hébergement « d’urgence ». La charte du canal St Martin fixe un cahier des charges raisonnable. Il ne s’agit pas de faire « plus », mais de faire « mieux », au risque de bouleverser « habitudes », « chasses gardées »,..
La médiatisation et la visibilité qui en découlent ayant le pouvoir de rendre soudain « possible » ce qui était « impensable », le pouvoir politique semble décidé à agir. Il s’agit ne l’oublions pas de l’une des missions régaliennes de l’état, la sécurité des personnes à laquelle les gouvenants ne sauraient se soustraire.