« avec l’ochlocratie la volonté instinctive de la masse, même la plus régressive, devient paroles d’évangile. »
Cette manière de gouverner existe, mais elle ne s’applique qu’à la gestion des affaires courantes, comme la mise en place d’une nouvelle taxe ou un vague projet de réforme du droit social.
Le pouvoir estime en effet qu’il n’est pas souhaitable de braquer l’opinion publique pour si peu et il recule alors facilement. La démagogie et l’immobilisme prennent le dessus.
Il en est tout autrement pour les sujets importants comme la politique étrangère ou la défense.
Les gouvernements français apparaissent alors pour ce qu’ils sont : les caniches de Washington et de Tel-Aviv ; ils n’hésitent pas à aller à contre-courant de l’opinion publique ou à lui mentir effrontément (non au référendum de 2005, adhésion à l’Otan, guerres en Libye et en Syrie, invasion migratoire de l’Europe).
Ainsi cette déclaration de BHL du 22 avril 2015 sur France Inter :
"Il
va manquer 7 millions de salariés à l’Allemagne prospère d’Angela
Merkel.
7 millions de personnes venant de Syrie et de Libye, pourquoi
pas !«
Elle est là la parole d’évangile.
Elle »prévoit" les évènements 6 mois à l’avance et elle s’applique malgré l’opposition de plus de 80 % des français.