L’auteur commet une erreur classique : celle d’imaginer les abstentionnistes comme une réserve d’électeurs modérés, des « pêcheurs à la ligne » qui, s’ils prenaient la peine de voter, le feraient en faveur des partis traditionnels.
En réalité, ce n’est pas du tout le cas. La sociologue Anne Muxel, qui a étudié la question, a démontré qu’une bonne partie des abstentionnistes se refusent à participer aux élections parce qu’ils rejettent le système politique existant. Bref, ce sont des gens qui, s’ils votaient, risqueraient fort de pencher vers les extrêmes !