«
universalité,
reconnaissance de l’individu et liberté des choix «
Le
triptyque n’a rien à voir avec des racines chrétiennes : les
religions monothéistes ont certes une vocation à l’universalisme (
sauf le judaïsme qui ne s’ouvre qu’à des élus auto-désignés )
mais c’est un universalisme de conquête ( et la conquête ne fut pas
seulement une affaire de conviction mais s’accompagna souvent du
fracas des armes.
Idem
pour la reconnaissance de l’individu qui doit dans la société religieuse s’effacer derrière les dogmes de la
foi.
Quant
à la liberté de choix, c’est une nouveauté que nous devons aux
Lumières qui se sont développées contre les religions, un long fleuve qui ne fut pas tranquille et n’a pas non plus imposé facilement ses valeurs.
Si
héritage il y a pour saluer l’avènement d’un maire travailliste
et accessoirement musulman à Londres, on recherchera plutôt une
filiation directe avec les ferments démocratiques qui sont apparus
en Angleterre avec l’habeas corpus au 17e
siècle ( lui-même annoncé par la grande charte de Jean Sans Terre en 1215 ) et qui ont été fécondés par l’esprit des Lumières qui paradoxalement a irrigué la société anglaise
beaucoup plus profondément que la France.