À la suite de l’ensemble des faits exposés par l’auteur sur
l’implication d’un pouvoir économique et politique, américain notamment,
pour promouvoir intentionnellement la révolution bolchevique, Antony
Sutton a surtout voulu expliquer les moyens dont jouissaient les
entreprises de Wall Street pour mettre en place cette révolution. Ces
entreprises ont en effet, d’après les travaux de l’auteur, provoqué la
révolution bolchevique par l’intermédiaire de certaines sphères des
pouvoirs politiques et économiques. Antony Sutton a également voulu
explorer la théorie selon laquelle Trotsky
était un élément clé pour faire naître cette révolution, et qu’il ne
fut en fin de compte qu’une création de certaines entreprises de Wall
Street, dans le sens où sans leur soutien, Trotsky n’aurait jamais pu
avoir l’influence qu’il a eue pour faire éclater la révolution. C’est le
même cas pour Lénine qui fut financé par le gouvernement allemand. Finalement ce sont les partis bolchéviques et menchéviques
qui ont pu avoir autant d’importance grâce aux financements américains
et allemands. L’auteur évoque enfin les intérêts qui ont poussé ces
entreprises à vouloir faire naître cette révolution, qui sont des
intérêts purement financiers en surface, du fait de l’opportunité de
voir naître de nouveaux marchés. « The gigantic Russian market was to
be converted into a captive market and a technical colony to be
exploited by a few high-powered American financiers and the corporations
under their control »12.
De plus les financiers internationaux profiteront davantage d’un
pouvoir centralisé et international afin de pouvoir négocier plus
facilement avec le pouvoir en place, c’est ce que permet le communisme,
notamment au travers de Trotsky qui est avant tout un internationaliste.
Toutefois lorsque l’on met en relation l’influence dont jouit la sphère
économique sur la sphère politique aux États-Unis notamment, il est
envisageable d’évoquer l’hypothèse selon laquelle la révolution
bolchevique avait également pour intérêt de permettre d’étendre cette
domination sur le territoire russe. C’est tout du moins ce que va
vouloir démontrer Antony Sutton sur l’ensemble de son œuvre13. )
Et pour la Collaboration entre Wall Street et Hitler
Sutton signala que la capacité de production des entreprises IG Farben et Vereinigte Stahlwerke, qui produisaient 95 % des explosifs d’Allemagne en 1937-38, fut uniquement possible avec les crédits concédés par le Plan Dawes et la technologie des États-Unis. Une coopération entre I. G. Farben et la Standard Oil of New Jersey pour produire de l’essence synthétique à base de charbon a donné à la I. G. Farben le monopole de cette production durant la Seconde Guerre mondiale. La moitié de la production allemande d’essence était entre ses mains et le reste à des compagnies affiliées17. Selon Sutton, sans le capital de Wall Street il n’y aurait eu ni IG Farben, ni Adolf Hitler, ni Seconde Guerre mondiale18.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antony_Cyril_Sutton