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Pierre Pierre 4 novembre 2016 11:20

Comme toujours, Sylvain Rakotoarison est d’une naïveté déconcertante.

Il commence son article, sans doute un copié/collé, en 1956 comme s’il ne fallait pas tenir compte de l’histoire et de ce qui s’était passé avant.

Faisons un petit rappel historique.

  • En 1941, les troupes allemandes envahissent l’Union soviétique mais elles ne sont pas seules. Les troupes italiennes, roumaines, finlandaises et hongroises les accompagnent.

  • En 1941 donc, la Hongrie a envahi l’Union soviétique et pas l’inverse.

  • En 1945, la Hongrie est vaincue et occupée par le vainqueur soviétique. Rien de plus normal.

  • En 1956, 11 ans plus tard, nous sommes en pleine guerre froide. La guerre de Corée s’est terminée 3 ans plus tôt, les affrontements Est/Ouest se multiplient et il n’y a d’accalmie à l’horizon.

  • L’Union soviétique considère que les territoires qu’elle a délivré des nazis sont son glacis contre une agression de l’OTAN. Pour elle, les raisons de sécurité l’emportent sur les notions de liberté qui sont d’ailleurs des concepts à géométrie variable pour justifier des campagnes de propagandes.

  • Est-ce que l’Union soviétique aurait pu rendre sa liberté à la Hongrie en 1956 ? Sans doute pas parce que cela aurait été tout son glacis qui s’effondrait et quelle garantie avait-elle que la Hongrie ne changerait pas de camps ? D’ailleurs, en comparaison, 15 ans après le 9/11, les troupes américaines sont toujours en Afghanistan, un pays qui n’avait pourtant rien à voir avec l’attentat terroriste sur le sol américain.

Quand on veut présenter un événement de ce type sans le placer dans son contexte historique, on fait insidieusement de la pure propagande.

"hooligans fascistes" Est-ce que le terme « hooligan » existait en 1956 et est-ce que La Pravda aurait pu l’utiliser ?

« ...un pays qui, aujourd’hui, refuse l’accueil de réfugiés, alors qu’il en avait bénéficié il y a seulement deux générations. » Ce ne sont pas des réfugiés pour la plus grande partie d’entre eux, ce sont surtout des gens qui fuient la misère et qu’un pays comme la Hongrie ne peut pas accueillir en si grand nombre.

« Refuser l’accueil de ceux qui demandent à l’aide, c’est refuser son propre salut le jour où les temps deviendront plus difficiles. La solidarité humaine ne se compartimente pas… » 

Si à présent la Hongrie refuse d’accueillir des migrants, c’est au nom de sa souveraineté retrouvée et au nom de la liberté de choix de son peuple.

Si vous allez un jour en Hongrie, vous verrez que le peuple est ethniquement homogène. C’est une langue et une culture originale pour une population peu nombreuse. Est-ce un crime de refuser de se métisser ou de créer des ghettos communautaires, comme le demande l’UE, pour préserver sa culture ?

De plus, la Hongrie a été occupée pendant très longtemps par les Ottomans (musulmans) et elle n’a pas envie de voir à nouveau des mosquées s’élever un peu partout dans le pays.

Budapest est un belle ville, on s’y sent en sécurité. J’aime aller en Hongrie, c’est un pays où je ne me suis jamais fait arnaqué et pourtant, je ne comprends rien de leur langue et encore moins de leur écriture.

La Hongrie a décidé d’être maître chez elle tout en respectant les étrangers. On n’a aucune raison de leur jeter l’opprobre simplement parce que, nous, on n’est pas capable de bien gérer notre problème d’immigration.

Enfin, la comparaison entre Budapest 1956 et Tiananmen 1989 est très foireuse. Budapest, c’est un peuple qui voulait recouvrer sa souveraineté et qui fut réprimé par une armée étrangère et Tiananmen, ce sont quelques milliers d’étudiants chinois, tous fils d’apparatchiks qui voulaient la fin du communisme et qui furent réprimés par leur propre armée.


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