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Dom888 Dom888 13 septembre 2017 16:36

Voila enfin un article qui remet les choses à leur place face à toutes ses accusations contre Aung San Suu Kui, surement parce qu’ils ont compris que cela allait leur revenir dans la face, vu la responsabilité de la France et des journalistes sur les crimes commis en Birmanie :

Birmanie : ce que l’on n’a pas dit sur Aung San Suu Kyi et les Rohingyas…

C’est incroyable de voir comment en quelques jours, cette femme, Aung San Suu Kyi, « la Dame de Rangoon », qui a lutté toute sa vie en faveur de la démocratie et des droits de l’homme, a été mise en cause, critiquée ou même condamnée comme complice des crimes dont sont victimes les Rohingyas, cette minorité musulmane de Birmanie dont plus de 300.000 membres ont été obligés de fuir le pays victimes de la répression de l’armée. Mais personne ne s’est posé la question de savoir qui sont vraiment les Rohingyas et quels sont les vrais pouvoirs d’Aung San Suu Kyi. 

Les Rohingyas n’ont jamais été considérés comme des citoyens de plein droit en Birmanie. C’est évidemment une honte, mais cet ostracisme ethnique et religieux date du 19e siècle lorsque cette minorité provenant majoritairement du Bengale a servi le colon britannique. Ils sont 800.000 mais presque autant en dehors des frontières. Et comment sont-ils traités aujourd’hui au Bangladesh musulman où ils sont plus de 300.000 ? Là aussi comme des citoyens de seconde zone sans même avoir le statut de réfugiés, ce qui en dit long sur la solidarité musulmane à leur égard. Il faut également être vigilant sur les mouvements islamistes dans les pays de la région, en Inde, en Malaisie ou en Indonésie, qui seraient tentés d’instrumentaliser leur sort pour faire empirer la sitruation.

Pas le moment d’affaiblir Aung San Suu Kyi pour l’ONU

Quant à Aung San Suu Kyi, oui, elle est parvenue au pouvoir par les urnes mais au terme d’un accord qui continue de donner à la junte militaire le contrôle de l’armée, de la police et des garde-frontières, ceux-là mêmes qui sont au premier rang de la répression. Les discriminations oppriment une dizaine d’autres minorités, dont les Karen qui comptent 30% de chrétiens, sans que cela préoccupe grand monde en dehors de la Birmanie.

C’est ce qui explique pourquoi les grands Etats convoqués aujourd’hui à l’ONU sont prudents. Car ce n’est pas en caricaturant les choses que l’on progressera. Le secrétaire général des Nations unies que j’ai rencontré la semaine dernière à New York m’a dit ceci : "J’estime qu’il faut garantir avec Aung San Suu Kyi l’évolution démocratique de la Birmanie, mais cette évolution démocratique doit passer par le respect des droits de tous." 

Une petite phrase qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’extrait du discours sur les droits de l’Homme qu’a prononcé Aung San Suu Kyi il y a cinq ans lorsque elle a reçu son prix Nobel à Oslo. Autrement dit, ce n’est pas le moment de l’affaiblir, car les seuls gagnants de cette stratégie seraient les généraux birmans et leurs sympathisants dans l’extrême droite bouddhiste.

http://www.lejdd.fr/international/asie/birmanie-ce-que-lon-na-pas-dit-sur-aung-san-suu-kyi-et-les-rohingyas-3434405


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