A l’auteur,
Je connais trop mal (seulement par les media, pas par les historiens) la situation intérieure de la Birmanie, mais à voir assez régulièrement à la télévision des petits flashs d’information de trois minutes sur quelques bouts de video certes bien inquiétants mais de style Pallywood, je commençais à me demander si on n’était pas en train de simplifier singulièrement des problèmes fort complexes. C’est le deuxième article que je vois sur ce site, qui tente une approche un peu plus nuancée et moins manichéenne de ce qui se passe actuellement là-bas et c’est une bonne chose.
La question qu’il convenait de se poser d’emblée, c’était : ces populations sont-elles constituées de pauvres victimes innocentes, n’ont-elles rien à voir avec un islamisme qui multiplie partout ses exactions et aura salement ensanglanté le Moyen-Orient ? De récents massacres de policiers birmans à des postes frontières ont été présentés comme de simples ripostes quasi légitimes (ce n’était pas dit, mais, implicitement, c’était ce qu’il convenait d’entendre), à une situation de guerre dont le régime serait à l’origine. Votre article nous donne à penser que ce n’est pas si simple.
En matière de répression, y compris contre sa propre population, le régime birman, à l’époque où Hang Sang Suki étaient encore en résidence surveillée, n’a jamais fait dans la dentelle, et on est probablement bien loin encore de la démocratie, mais qu’en est-il des objectifs des Rohingyas ? Qui les manipule ? Vous parlez de l’Arabie saoudite qui, pourtant, depuis les pressions américaines et le conflit avec le Qatar, paraît vouloir s’opposer assez radicalement au terrorisme et renoncer à l’expansionnisme wahaabite. On aimerait avoir plus de précisions sur cet aspect des choses.
Vous dites que le wahhabisme n’a rien à voir avec l’islam. Il n’a rien à voir effectivement avec le type d’islam que nous pourrions tolérer et accepter sans difficulté, mais c’est quand même l’islam le plus conforme au texte du Coran, et jusqu’à la plus parfaite littéralité. Le Califat à Mossoul ou à Raqqa était la meilleure illustration possible de ce que préconisent les sourates VIII et IX du Coran. Qu’on le veuille ou non, le véritable islam, c’est ça, et il constitue une déclaration de guerre permanente à tous ceux qui ne seraient pas musulman et rêveraient d’un autre avenir que la société mecquoise du VIIe siècle.