Si j’ai bien compris, la cause
principale de la dette de la SNCF c’est le coût des infrastructures.
Comparons donc la route et le rail.
J’observe qu’aucun automobiliste ne
paie directement l’infrastructure routière qu’il utilise. C’est
l’Etat, les régions, les départements, c’est donc tous les
contribuables qui financent la route. Admettons que ce soit différent
pour les autoroutes (bien que ce soit discutable, vu comment ça a
été construit et privatisé).
De l’autre côté, l’infrastructure
ferroviaire est financée (au moins en partie) par le prix du billet.
Là, c’est le voyageur qui participe directement au coût de
l’infrastructure ferroviaire, alors qu’il paie déjà pour
l’infrastructure routière en tant que contribuable (même si il n’a
pas de voiture).
N’y aurait-il pas là un deux poids –
deux mesures ?
Ne demande-t-on pas au rail de se
battre à armes égales contre la route, mais le train a une main
attachée dans le dos.
Allons plus loin, imaginons que la SNCF
soit privatisée et que le système que je viens de décrire se
poursuive. Est-ce que les nouveaux propriétaires privés du
ferroviaire ne vont pas assigner l’Etat en justice pour concurrence
déloyale ?
Donc, si nous voulons y voir clair dans
cette affaire, il faut être équitable en termes de financement sur
des bases rigoureuses, par exemple par km/personne transportée et
par km/tonne transportée.
Je précise que j’utilise très peu le
train et que je connais vaguement 2 ou 3 personnes qui travaillent à
la SNCF.