On est revenu tout simplement à l’époque du vieux Dickens. Ne manque même pas les dames de charité. On peut relire « les contes de noël » un bijou que j’avais dévoré à 11 ans, et qui m’a marqué. L’Angleterre à l’époque est le pays le plus riche d’Europe, avec un classe ouvrière et de crèves la fin s’entassant dans les taudis. De vieux pervers font leur choix dans les bordels de l’est end.
La roue tourne et la mondialisation des marchandises, a mis les hommes maintenant dans sa cage d’écureuil.
Certains, chat perché, trouve que les pauvres l’ont bien mérité.
Ils n’avaient qu’à bien travailler à l’école, ne pas boire, naitre dans le bon quartier, dans le bon pays ou rester dans leur misère, de l’autre coté du regard. A un moment il fallait aller chercher ces vrai ces gamins des rues au bout du monde. SDF ne voulait rien dire...On disait les clodos. On les trouvait folklos. Un choix de vie ; Genre Boudhu sauvé des eaux !
1975 : Je me souviens du train Madras-Dehli Une petite fille de dix ans à tout cassé frappe au carreau du compartiment où je me tiens assis. Elle tient son petit frère sur son dos, attaché par un bandeau. D’une main et d’un regard elle implore une pièce.....Je ne donnais pas toujours, on ne peut pas donner à toute la misère du monde. Je me blindais moi aussi.
Mais là elle m’avait eu, j’ai ouvert la vitre et je lui ai donné quatre ou cinq pièces de monnaie. Mais elles se sont échappées de ma main et ont glissé sous les rails...La gamine sans hésiter est partie à quatre pattes....Le sifflet à retentit, et la vapeur de la loco a commencé à prendre son souffle.
La machine a commencé à glisser tout doucement sur les rails, et la fillette est sortie juste à temps, juste avant qu’une roue ne la happe....
Voilà une des raisons que je ne fais plus ce genre de voyage. D’ailleurs la pauvreté elle s’est mise à voyager.