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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 16 novembre 2018 12:29

@ Désintox

Vous dîtes vous déplacer à pieds. D’accord, mais vous oubliez que tout le monde n’a pas les jambes alertes, une partie de la population est âgée et donc peu encline à « marcher », le voudrait-elle qu’elle ne pourrait pas, eu égard à son état de santé. Pour les jeunes, dans les grandes villes, ou en campagne, les distances sont parfois étendues entre les divers points d’habitation et d’activités professionnelles. Il leur faut donc un véhicule. Vous concentrez tout autour de la voiture, mais la diversité de la société est telle que d’autres véhicules sont en cause, dans la taxation abusive des carburants, ou alors, il fallait inventer une autre forme de société et garder la voiture à cheval, ou le char à banc, ou la charrette du carrier, etc. Bref, tous les contre-arguments développés ici ou ailleurs, par les opposants aux « gilets jaunes » et vous n’êtes pas le seul, tendent à « culpabiliser » cette action que je dirais « salutaire ». Une bonne partie de la population exemptée de problèmes quotidiens et de survie et de transports des « petites gens » trouvera toujours des prétextes à dénigrer ce mouvement qui parti du ras-le-bol de la population harassée par les mesures gouvernementales injustes et inéquitables, inquiète le gouvernement et les différents cénacles qui gravitent autour de lui.

Votre démonstration serait viable si : qui fut un déclencheur de la révolution,

le réseau ferré qui desservait la quasi totalité du territoire et jusque dans les plus petites bourgades campagnardes n’avait été mis à sac par les nouvelles mesures de privatisation de la SNCF. Il n’y avait pas un seul coin de France où n’allait le train. Et beaucoup de nos concitoyens pouvaient prendre le train pour se rendre à la ville, ce, depuis l’apparition des chemins de fer dans le pays.

Le réseau routier est très étendu en France. C’est un véritable entrelacs de routes et d’autoroutes. La voiture a donc été le « cheval de bataille » des soixante dernières années, ce qui a permis le développement de l’économie. Aujourd’hui, nous avons un gouvernement totalement inepte qui pour des raisons de business en inventant le « green business » une nouvelle bulle de revenus extraordinaires pour les multinationales vient nous présenter la « facture » douloureuse en vue d’un changement total d’orientation économique sous des prétextes douteux d’écologie. Bien sûr que tout le monde est d’accord avec l’idée de la « préservation de la planète », mais les mensonges et les contradictions de ce gouvernement voué à l’ultra-libéralisme de rigueur actuel pour conforter tous les jours le CAC 40, n’aura de cesse d’imposer son nouveau paradigme : l’écrasement du « faible », c’est-à-dire le peuple, nous, au profit de cette « ploutocratie » qui sévit partout où peut s’exprimer la rapacité et l’arrogance. Mais il y a pire, c’est la politique qui accompagne cette mascarade, et c’est en cela que le gouvernement ne peut plus faire passer des vessies pour des lanternes à un peuple, désormais decilé, réveillé à cause du comportement tout à fait méprisant de ces classes dirigeantes qui regardent d’en haut ceux qu’elles jugent « d’en bas ».

C’est la raison pour laquelle, vos arguments autocentrés sur un mode de vie peut-être idéal pour vous, est totalement détaché de la réalité de ce que vivent quotidiennement les gens dans leur ensemble. Vous ne vous mettez absolument pas à la portée de ceux qui galèrent mais qui espèrent malgré tout un grand changement pour eux et leurs enfants. C’est de cette espérance que naît aujourd’hui le mouvement « gilets jaunes ».Un corps sans tête, mais à têtes multiples, ce qui rend d’autant plus difficile pour les ploutocrates de l’appréhender, sinon d’en appeler à la « force publique » dans un esprit de « répression » de ce mouvement, au cas où...

En 1789, c’est le manque de blé, parce que la nourriture principale des gens de l’époque était le pain,et la multiplication des taxes sur le dos du tiers-état, qui furent les éléments déclencheurs de la révolution.

En 2018,c’est la multiplication des taxes sur le dos des trois-quarts de la population qui déclenche une vague de mécontentement.

Pour conclure, je dirais que ce qui dérange le plus dans tout cela, c’est le côté insaisissable de cette Jacquerie nouvelle formule. Tout ce qui échappe à l’entendement des ploutocrates. Parce que, du haut de leur grand arroi jugeant t les Français, immatures, et prétendant très immodestement « faire de la pédagogie » pour expliquer leurs infâmes réformes, tout d’un coup, ils seréveillent, avec la gueule de bois.


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