Saluons le génie de Michel Legrand dans sa maîtrise de l’association mélodie, voix et texte ; en particulier le « chanté-parlé » ou bien plutôt le « parlé-chanté » (1) des « Parapluies de Cherbourg » (1964) de Jacques Demi d’une audace sans précédent, Jacques Demi et Michel Legrand prenant alors tous les risques ; risques financier et artistique que peu de réalisateurs et de producteurs ont osés avant et après eux. Sans Michel Legrand, l’oeuvre géniale de Jacques Demi n’aurait pas été ce qu’elle est aujourd’hui face à la postérité (2).
1 - Legrand et Demi connaissaient-ils « Le Sprechgesang » ?
« ....Un style de récitation à mi-chemin entre la déclamation parlée et le chant, inventé par Engelbert Humperdinck mais surtout connu pour avoir été utilisé pleinement par Schönberg dans le Pierrot lunaire (1912) qui reste considéré comme la première œuvre »100% sprechgesang« . - Wikipédia
2 - Précisons tout de même, qu’en tant qu’orchestrateur, Michel Legrand n’avait pas la maîtrise de ceux qui ont orchestré les mélodies des compositeurs des comédies musicales »Un Américain à Paris« , »Bang wagon« et »Chantons sous la pluie" en autres ; orchestrateurs aux noms méconnus injustement car ce sont eux qui ont porté les mélodies de ces comédies musicales à un niveau d’excellence inégalé.