Il n’y a pas si longtemps « on » a embrigadé des enfants ... ils étaient, à 13 ans, fiers de se faire tuer pour leur Führer. Il voulait sauver la race Arienne. Il y a aussi eu les jeunesses des « mouvements » et les « cellules d’animation » qui sont devenues, kiffées du sang des diamants, des hordes d’enfants soldats au Rwanda et en RDC. Ils voulaient sauver leur révolution, leur « Président-Mwami ».
Il est vrai qu’actuellement on n’a plus de confessionnaux dans les églises, plus de miracles à Lourdes ou à Fatima. On ne fait plus de pèlerinages pour obtenir l’absolution de ses péchés. On ne pratique plus les psychothérapies de la contrition. L’armée n’escorte plus le cortège du Saint Sacrement. On ne sait plus où on en est avec le salut de nos âmes.
Ma mère allumait un cierge béni devant la statue de Saint Donat durant les orages et se signait à chaque éclair. On partait en procession à Sainte Geneviève au milieu des près inondés, à Sainte Gertrude au milieu des pâturages asséchés ou, à Sainte Barbe, devant les carreaux de mines et dans les corons, après les coups de grisou.
Certains font encore des offrandes au volcan Bromo contre les éruptions, prient Saint Agathe à l’Etna, contre les tremblements de terre. Certains attentent le solstice à Stonehenge ou allument les feux de la Saint-Jean.
Mais les temps ont changé, le climat a changé... et les Dieux ont changé.