à mon avis, il y a un débat beaucoup moins « politiquement correct ». Faut-il dénaturer la langue, pour continuer d’entretenir l’illusion démocratique ? ou bien faut-il officialiser le renoncement à « l’égalité linguistique » en acceptant qu’une part croissante de la population ne maitrise plus vraiment sa langue écrite ? Cette deuxième solution aurait le mérite de garder à la langue sa structure, tout en introduisant une tolérance pour le grand nombre. Comme pour les maths : peu de personnes sont capables de comprendre les grandes mathématiques, mais on va pas pour autant dénaturer les règles mathématiques dans un soucis « démocratique » !
La plupart des gens n’ont pas tellement besoin d’écrire dans leur vie adulte. Ou alors de manière très rudimentaire. Y compris dans les entreprises. Donc, ce n’est pas très grave. L’économie et la vie virtuelle sur internet recourent de moins en moins à l’écriture (vidéo, reconnaissance vocale, intelligence artificelle, etc.) Les gens suivent un GPS (en attendant la Google Car) car ils sont incapables de suivre des panneaux et de « lire » une carte. Les gens écrivent dans un sabir sur les réseaux sociaux, et c’est très bien ainsi. L’écriture recule structurellement. C’est une évolution de société. Mais quel besoin de caler les structures de la langue là-dessus ?