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Reinette (---.---.39.86) 7 avril 2007 14:59

ORDURES LIBERALES !

Il y a peu, le capitalisme ne s’appelait pas encore libéralisme ou fonds de pension de la veuve de Miami. On lui donnait des noms exotiques comme « les Cent familles » ou « le Grrrrrand Capital ». Ses dégâts se limitaient aux pousseurs de wagonnets des mines du Borinage, même s’il lui arrivait de s’aventurer dans l’esclavagisme des « nègres » africains.

Aujourd’hui, le libéralisme - alias le marché ou la Bourse - a mis le grand braquet : il est en train de détruire la planète. Nous pouvons l’affirmer : l’homme n’est plus un génie mais un con.

Les assassins de l’humanité et de ses commensaux (la biodiversité animale et végétale) ne sont pas très nombreux : disons, 200 individus :

ce sont les gérants des portefeuilles d’actionnaires (complices) et les dirigeants des multinationales. Ils ont des « gros bides », voyagent en avion, conversent à Davos et se reposent dans les paradis fiscaux. Ils conseillent à leurs employés de dégazer en mer, de lancer des produits qui tuent les abeilles (Régent ou Gaucho), de tronçonner les forêts primaires d’Afrique ou d’Amazonie, de pomper du pétrole dans les milieux fragiles d’Alaska et de construire des centrales nucléaires qui permettent aux dictateurs du monde entier, islamiques ou pas, de se bricoler une bombe atomique. Leur credo : tout doit disparaître.

- Leur viatique : après nous, le déluge !

- Leur modèle : Bush !

- L’avenir de l’humanité ? Rien à glander !

En France, ces fossoyeurs ont des représentants, petits voyageurs de commerce salariés à la commission (pot-de-vin, « golden parachutes ») ou en CDD (élus du peuple). Ils rendent des comptes et doivent justifier des gains de productivité devant leurs boss de Wall Street ou la City.

- L’avenir de leurs propres enfants ? Rien à cirer !

D’ailleurs, qu’est ce qui prouve qu’ils en sont les vrais pères, avec toutes ces absences dues aux corvées des conseils d’administration ?

Prenons un exemple : Chirac. Voilà un président qui vient de découvrir l’écologie grâce à son ami Nicolas Hulot. Non que le sujet l’intéresse le moins du monde, mais ses conseillers lui ont vanté l’intérêt électoral de ce thème « porteur ». Le Chirac multiplie les verbiages écolos.

Chirac, conscient de la valeur des « frais de bouche » à la mairie de Paris, se lance dans la lutte contre la faim dans le monde en avalant sa tête de veau arrosée de Corona dans les forums internationaux. Inquiet des ravages du cancer, il met en œuvre un « plan cancer », confié notamment à Dominique Belpomme, cancérologue à l’hôpital Pompidou.

(Révélation de ce Belpomme dans Le Point (12/02/2004) : « 80 à 90 % des cancers sont dûs à la dégradation de l’environnement. » Accusés : non pas les cigarettes mais « les aliments que nous ingérons, l’eau que nous buvons et l’air que nous respirons ».)

Si on doit vivre sans manger, sans boire et sans respirer, les vacances à Courchevel ou dans le Lubéron sont gravement compromises ! Mais pas de souci : la bouffe, l’eau et l’air n’intéressent pas les Français. La vraie question sérieuse qu’ils se posent, c’est « faut-il ou pas rappeler Anelka ? ».

Aucune mesure ou loi n’est venue interdire les pesticides de l’agrochimie retrouvés dans nos aliments, les 4x4 Diesel qui trimballent les bobos ou les nitrates qui polluent les eaux. On fait semblant de pourchasser les « cargos poubelles » ou de réglementer l’importation de bois tropicaux. MAIS IL NE FAUT PAS TOUCHER AUX PROFITS DE NOS SEIGNEURS ET MAITRES, l’allemand Bayer, le breton Pinault, l’ex-Lyonnaise des Eaux (de Monod) ou le pétrolier Total. Sinon, qui c’est qui va nous aider à gagner les élections ?

Ce Belpomme qui réclame « le retrait immédiat du marché du Régent et du Gaucho » va-t-il démissionner avant qu’on l’appelle Belpoire ? [1]

(Les historiens des autres planètes, penchés sur des résidus de petits fours au caviar retrouvés dans les sédiments du bassin parisien, ont du pain sur la planche. Question grosseur du cerveau, ils nous classeront au niveau des dinosaures.)

[1] Mieux : après avoir fait mine de l’interdire, ce bon Gaymard, ministre de l’industrie agro-alimentaire, a décidé d’autoriser l’utilisation du Régent, histoire d’écouler les stocks mais surtout de pondre un nouveau rapport rassurant.


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