Bonsoir
Jean Dugenêt,
Vous
ne serez pas étonné si je vous dis que je soutiens en tous points votre thèse.
Vous
rappelez avec raison que l’UPR n’a pas le monopole de l’idée du Frexit. Ni même
d’ailleurs l’antériorité, puisque les faits révèlent qu’au moins le PRCF a
adopté cette posture en 2003. Soit quatre ans avant la fondation de l’UPR.
Ce
qui n’empêche pas de reconnaître que l’UPR est de loin la formation pro-Frexit
la plus importante.
Mais
voilà, dans ce mouvement il y a deux inconvénients. Lesquels sont majeurs, de
mon point de vue.
Comme
vous le dites très bien, c’est une formation de type bonapartiste : tous
derrière le chef !*
Je
l’ai écrit sur AV au moins depuis janvier 2016 et encore tout récemment (N.B. :
avant le 16 mars 2020) : la stratégie de l’UPR consiste à espérer que d’autres
(des formations ou des individualités) finiront par le rejoindre, charte de
l’UPR oblige.
Pour
qui a une once de sens politique, il est évident que cette stratégie ne peut
réussir.
Mais voilà, allez expliquer ça à un adhérent de
l’UPR, et même si vous dépensiez sang et eau pour ce faire : c’est
peine perdue. Ces gens-là, qui pourtant ont compris où se situait le salut du
pays, sont dans l’impossibilité d’envisager une sorte d’alliance, un programme
commun de gouvernement, autrement dit un nouveau CNR avec d’autres formations.
Pourquoi ?
Parce
que François Asselineau (FA) n’est pas du tout dans cette logique. Et c’est le second inconvénient.
S’il
cherchait à nouer des alliances, eh bien les militants suivraient. Mais voilà,
ce monsieur ne fait rien pour.
Mais alors rien du tout. Allez donc poser la question, ne serait-ce qu’au
Pardem ou au PRCF… Vous verrez.
Tout se passe comme s’il jouait sa carte personnelle.
Autrement
dit FA, qui est probablement un homme sincère, et a de réelles compétences, n’a aucun sens politique. C’est
comme ça. Il a adopté une stratégie qui ne mènera à rien.
Et pendant ce temps-là, notre pays se fait dézinguer. Soupirs.
*
En supposant que les « putschistes » auraient agi ainsi parce qu’ils
partageraient notre position commune (ce qui reste à prouver), eh bien force est de
constater qu’ils s’y sont pris comme des branques. Tant sur le fond que sur la
forme.
Bien
qu’étant non-adhérent de l’UPR, mais votant régulièrement pour ce parti depuis
2013, je condamne avec la plus grande vigueur leur manière de faire.
Bien
cordialement.
Thierry
Saladin