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En réponse à :


Shakti 27 juin 2007 15:37

« Shakti, vous avez visiblement creusé le sujet, je ne le conteste pas. Mais en passant à côté d’éléments essentiels ! (soit dit sans aucun reproche) »

Avant toute chose, je dois dire que je ne le prends pas trop mal car tu m’ as l’ air d’ un bien plus haut niveau que Sylvio ou Charmford (t’ as au moins le tact de respecter la « conviviabilité » du débat (comparé à d’ autres qui préfèrent apparemment les insultes et la mauvaise foi aux arguments et à la rigueur).

Sans vouloir t’ offenser, Yvesduc, je ne peux malheureusement apparemment pas en dire autant de toi sauf en ce qui concerne le fait que tu es passé à coté de nombreux « points essentiels » dont certains sont pourtant la bête et simple application des lois que l’ on voit au collège ou lycée. Toujours aussi occupé, j’ ai pas le temps de faire un cours complet mais :

« Étaient-ce les conditions ? Échauffement : non, aucun source de chaleur particulière avant le choc. Compression : non plus car les ailes se sont immédiatement disloquées, libérant le kérozène. L’avion a donc heurté le Pentagone, un corps »creux« au sens physique du terme. Quoi qu’il en soit, n’étant pas spécialiste je vous accorde ne pas avoir de certitude absolue sur cette non-explosion. »

1. le fait que les ailes se soient immédiatement disloquées, et donc que elur surface n’ était pas fernée, n’ impose aucunement l’ absence de compression. Si tu regardais un peu ce que l’ on sait de la mécanique des fluides, tu découvrirais la « loi de bernouilli » pour les fluides « parfaits » (très peu visqueux") pour un écoulement stationnaire : P-dgz+(1/2)dv²=cstante sur une ligne de courant avec d la densité volumique du fluide. Tu peux d’ ailleurs imaginer un réservoir se vidant dans un autre réservoir (d’ abord vide) situé à même hauteur au travers d’ un conduit s’ effilant en entonnoir : le fait que le débit reste constant entraine que la vitesse d’ écoulement dépende de la position dans le conduit et soit liée (par la loi de bernouilli) au gradient de pression selon l’ axe du conduit.

2. Si tu as déja vu le cours de 1ère et le principe fondamental de la mécanique, tu découvriras que le kérosène a obligatoirement subi une surpression même légère. En gros, sans détailler la formule, tu dois comprendre que l’ avion arrive à grande vitesse et perd cette vitesse en percutant la tour. De par l’ inertie, tout ce qui est rattaché à l’ avion va à cette vitesse et au moment de l’ impact, le volume avant du kérosène se trouve de fait comprimé entre l’ avant (vers le nez) qui est ralenti pa rl’ impact et le volume arrière de kérosène qui, de par son inertie, continue à se déplacer à la vitesse initiale jusqu’ à ce qu’ elle subisse une force contraire, en l’ occurrence la pression qu’ atteint le kérosène comprimé par le volume arrière.

3. La chaleur n’ est rien de plus que de l’ énergie cinétique. Toute collision peut potentiellement entrainer un échauffement si elle est assez énergétique. Considères un système sur le quel tu projètes un corps à plus ou moins grande vitesse : si l’ énergie fournie est juste suffisante, elle brise juste les liaisons énergétiques, mais si elle est plus importante les éléments détachés se retrouyvent dotés d’ une énergie cinétique qui entraine un échauffement par frottement (je reviens plus tard à cette histoire de frottements). Tu peux aussi considèrer une planche de bois sur lequel tu fais circuler en va et vient un autre morceau de bois : tu vas alors entrainer une augmentatiion de la température du bois (qui absorbe une partie de l’ énergie cinétique par frottemetns) et si la température devient suffisante, provoquer la combustion du bois. Il s’ agit d’ ailleurs d’ un moyen rudimentaire qu’ utilisaient nos ancêtres. Si tu réfléchis un peu au fait que l’ avion a frayé son chemin, tu t’ apercevras qu’ il y a forcément eu des frottements et donc une augmentation (même locale) de la température. D’ ailleurs, tu as du entendre parler de l’ accident de la navette Columbia et de l’ aérospatiale ? Quand une navette rentre dans l’ atmosphère, les frottements entre les gaz de l’ atmosphère et la carlingue de la navette (frottemetns dont l’ intensité dépend de la vitesse du corps ambulant) entrainent une dangereuse augmentation de la température de la carlingue tandis que des flammes peuvent apparaitre le long du fuselage. C’ est pourquoi ces navettes sont dotées de briques thermorésistantes afin que cette chaleur ne pénètre pas la carlingue (les briques en question ayant une spécialement étudiée mauvaise conductibilité thermique), ne rpovoque pas de déformations sur les composants internes, ce qui entrainerait la dislocation de la carlingue. Notes d’ ailleurs bien qu’ il suffit, comme l’ a encore montré l’ accident de Columbia) du moindre dégat d’ un matériau isolant thermique pour que son efficacité soit compromise, la température étant l’ agitation cinétique des composants (donc pour une atmosphère des atomes) : même avec une micro-fissure, la chaleur parvient à se diffuser au travers du matériau isolant et d’ autant plus facilmeent qu’ il est dégradé. Sinon, nos ancêtres cognaient aussi des silex entre eux ou des morceaux de fer afin d’ arracher une étincelle (un électron doté d’ énergie cinétique) qui réagit avec du combustible pour provoquer sa combustion. Pas envie de tout détailler, mais le fait que l’ impact de l’ avion a donc naturellement toutes les chances d’ entrainer la combustion du kérosène et éventuellement son explosion (j’ y reviens plus loin). D’ ailleurs, le fait est qu’ il n’ est pas rare de voir des explosions provoquées par et lors d’ accidents automobiles et même dès l’ impact lorsque le réservoir est atteint.

4. Je n’ ai parlé de compression à l’ origine que pour fournir un contre-exemple sur à ta déclaration que le kérosène ne pouvait exploser qui non détaillée avait donc un sens général : j’ ai donc mentionné un protocole sur de faire exploser du kérosène pour expliquer qu ’il pouvait exploser. Mais il y a une chose à fondamentale à retenir à propos des explosions en général : ce n’ est rien de plus qu’ une réaction exothermique (très) « violente ». Considères une grenade : quand tu l’ amorces, tu provoques en elle une réaction chimique dont résultera des gaz qui, à cause de la nature fermée du volume de la grenade, entrainera sa surpression jusqu’ à ce que la pression interne devienne trop forte pour l’ enveloppe de métal. Je me souviens plus, mais je crois que la pression interne atteint alors une valeur de l’ ordre de 10.000 atmosphères. Les dégats sont dus d’ une part à la propulsion des schrapnels (morceaux de l’ enveloppe) et d’ autre part au fait que lorsque l’ enveloppe céde on se retrouve alors avec un volume minuscule mais en surpression énorme qui va donc se dilater avec force. Tu peux chercher sur le net, des scientifiques se sont amusés à filmer l’ explosion de grenades en laboratoire à l’ aide de caméras très grandes vitesses. Considères maintenant que tu amorces ta grenade après l’ avoir découpée : le volume n’ étant pas fermé, la surpression résultante se dissipera en même temps sans se concentrer et les dégats seront moindres. Les bombes nucléaires suivent le même principe car elles résultent en une réaction en chaine non controlée visant à émettre des neutrons très énergétiques etj’ ai déja eu l’ occasion d’ étudier le principe d’ un point de vue thermodynamique en considérant la bombe comme un gaz de neutrons relativistes. Pour revenir au kérosène, le fait est qu’ on l’ utilise à cause de son potentiel énergétique et de son inflammabilité : si tu fous le feu à un baril de kérosène presque entièremetn fermé avec juste une surface libre très petite par rapport aux autre dimensions, tu verras sortir une petite boule de feu venant du fait que la surpression se dilate en rejettant des particules en fusion. Si tu recommences l’ expérience d’ induire la combustion du kérosène mais cette fois dans un baril fermé, tu comprendras bien que la surpression entrainera une déformation de l’ enveloppe jusqu’ à sa rupture (si la surpression est assez importante) qui permettra alors de rétablir l’ équilibre des forces. Etudies un canon (pour plus de simplicité on va considérer un vieux modèle napoléonien) : quand tu charges le canon (poudre tassée (pour une surpression plus importante) + bourre (qui assure une propulsion du projectile + ou - homogène sur sa surface) + boulet (ou balle si tu considères un vieux modèle de fusil)) et que tu mets le feu, tu causes la combustion de la poudre dont les gaz de combustion en surpression vont propulser ton boulet. Mais si tu scelles l’ embouchure du canon et que tu allumes la poudre : tu verras que la surpression, prise au piège, va déformer le canon, le sceau et l’ interface entre les 2 et éventullement provoquer la rupture de l’ enveloppe (canon ou sceau ou interface, la plus fragile des 3) et, si elle est assez importante, provoquer l’ explosion du canon.

Pour revenir à l’ avion, il n’ y a donc rien d’ incompréhensible à la présence de boules de feu ou à l’ explosion de parties contenant du kérosène. Je voudrais d’ ailleurs préciser que l’ explosion n’ entraine pas nécessairement la combustion de l’ ensemble du combustible, notamment lors de boules de feu car les parties en combustion étant + ou - expulsées par la surpression ne contamineront donc pas l’ ensemble du combustible. Je préciserais aussi que si le kérosène brule rapidement, cela n’ est pas incohérent avec la durée des incendies car rien n’ indique que l’ ensemble du kérosène fut enflammé dès le début. Pas envie d’ en faires des tonnes, je suis assez crevé comme ça mais si tu fous le feu à une piscine remplie de produits inflammables, tu imagines bien que la combustion de l’ ensemble du volume durera plus longtemps que celui de la combustion de la simple couche de surface car le feu étant en surface (à cause de la nécessité de la présence de comburant qui souvent es tde l ’oxygène), il n’ atteint don cpas tout de suite les couches profondes.

" Le kérosène brûle en atteignant des températures de l’ordre de 1000°C »

Dans une chambre de combustion ! Bien oxygéné, etc. Pas à l’air libre dans les conditions du WTC. Autre chose : le kérosène a brûlé en quelques minutes. Pourquoi la tour n’est-elle pas tombée à ce moment-là ? Une fois passées ces quelques minutes, la température maximale n’a fait que redescendre puisque l’on n’a plus qu’un feu de ville. Enfin, j’attire votre attention sur le fait que le kérozène brûlait « en désordre », pas en étant spécifiquement appliqué sur les poutres d’acier. Notamment, les planchers en béton de 700 tonnes chacun ont absorbé une partie de la chaleur, eux aussi. L’énergie n’est pas concentrée sur les poutres d’acier qui par ailleurs sont massives et font « radiateur » : elles répartissent la chaleur."


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