« l’utilité marginale d’un bien supplémentaire pour un pauvre n’est pas supérieure à celle d’un riche. »
Il ne s’agit pas ici d’un élément d’argumentaire de l’auteur, mais de la « pensée économique de Von Mises ».
Pour reprendre l’auteur de cet article : « De plus, selon eux, l’idée de redistribuer les richesses n’a pas de sens, car du fait de la théorie subjective de la valeur, l’utilité marginale d’un bien supplémentaire pour un pauvre n’est pas supérieure à celle d’un riche. »
L’idée défendue par les tenants de ces théories économiques est, en partie, que si vous augmentez les biens d’un pauvre, cela ne modifiera pas plus sa vie que si vous augmentez les biens d’un riche.
En un sens, c’est vrai. Si vous donnez 10 euros à un RMI sur l’année, cela ne changera pas plus sa vie que si vous donnez 100 000 euros sur l’année à un Bernard Arnault.
Dans cette théorie, le fait de prélever sur les riches pour donner aux pauvres n’a donc aucune incidence sur l’économie en général puisque « l’utilité des biens » est identique pour les deux classes.
C’est ici que la théorie s’écarte du réel, à mon sens. Parce qu’évidement, donner 1000 euros à un smicard sur une année (soit 1 mois de salaire supplémentaire) n’a pas le même effet sur sa vie que les mêmes 1000 euros pour un cadre dirigeant d’une grand groupe industriel, et donc sur l’économie en général.
C’est d’ailleurs la position que défend l’auteur, en fait. Celle que l’impot a une vertue morale : celle de permettre de corriger en partie les écarts dus à la naissance.