@tous
Pour ceux qui doutent. Encore.
Et aussi à ceux qui veulent continuer à museler les informations qui viennent de « l’intérieur » de l’Intérieur que je suggère de libérer dans « Métier de chien. Lettres à Nicolas » pour en finir avec un débat enfumé par la propagande depuis des années (cela ne remonte pas à la dernière législature)
Voilà un témoignage de flic publié sur mon blog aujourd’hui au billet précédent : « L’honnêteté des flics donne confiance à qui ? » :
Témoignage :
"Dans la boite (La Police Nationale ndla) depuis des années à proférer les mêmes discours sur des terres paradoxales.
Car ton constat, tous le font. Tous, de toutes directions et à tous grades admettent la supercherie des chiffres. Tous, du gardien sous pression pour virer les plaignants à l’OPJ sous tension pour mieux ’chiffrer’ sa procédure reconnaissent l’escroquerie.
Alors question, pourquoi si peu en parle ?
Je reformule : pourquoi en parlent ils tous (ce qui est le cas, au moins dans leur cercle privé) et pourquoi un tel silence en bout de ligne ?
Pourquoi nos syndicats, quelle que soit leur couleur, n’osent ils franchir ce rubicond : admettre un trafic des statistiques depuis les balbutiements du 4001.
Peut être parce que cette mascarade est étrangement inorganisée : elle existe dans la concurrence de petits services, qui n’ont besoin d’aucune directive centrale pour participer à l’escroquerie d’échelle. Chacun veut tricher plus que son voisin, tout nécessiteux qu’il est de justifier de nouveaux effectifs ou de calmer les foudres d’un préfet.
Aujourd’hui l’enlisement est total. Un coming-out verrait exploser les chiffres, cela imposant une seule justification politique : désolé peuple, mais nous mentons depuis des décennies.
Tant pis."
Voilà, je vous laisse juge de la pertinence. Il a le mérite de venir d’une source qui pratique chaque jour l’exercice difficile de la Sécurité Publique, coincé comme le disait un gardien de la Paix de l’Essonne lors d’interviews que j’ai réalisé en novembre 2006 : « Entre le marteau et l’enclume ».