Un article de bon sens. A ceci près :
l’Histoire n’est pas forcément mieux ou moins bien connue aujourd’hui qu’elle ne l’était autrefois.
Globalement, si, l’Histoire est mieux connue aujourd’hui. Le passé lointain est éclairé par l’archéologie, les progrès sont tout à fait remarquables. Les méthodes de l’archéologie même ont considérablement évolué, non seulement avec des instruments de mesure scientifiques nouveaux, mais aussi avec des algorithmes de classification, par exemple.
D’autre part, même concernant un passé plus récent, la liberté de recherche et d’édition n’a été octroyée qu’à la fin du XIXe. Ayant étudié la Révolution française, il est tout à fait remarquable qu’il a fallu attendre les années 1950 pour commencer à avoir une image à peu près cohérente de cette période. Il est remarquable aussi que ce sujet reste hyperpolitisé en France et que la promotion des historiens, y compris dans le monde universitaire, est très liée à ces considérations. Et certainement pas comme le grand public l’imagine d’ailleurs. C’est très intéressant de constater que les meilleures publications sur un sujet français par excellence sont faites à l’étranger, dans le monde anglo-saxon essentiellement.