La haute trahison dure depuis un bon moment maintenant. Quand on a créé les services publics après la guerre, du moins c’est ce qu’on m’a enseigné en histoire-géographie au secondaire, on a cherché à organiser des conditions stables pour que l’économie puisse se développer, avec en particulier, des prix stables pour l’énergie. Une évidence, n’est-ce pas...
Quand l’environnement est instable avec des prix des matières premières ou de l’énergie qui font le yoyo, les entreprises ne tiennent pas ou délocalisent. On peut citer le cas des agriculteurs de la Beauce et de la Brie qui doivent suivre les cours de bourse du blé pour ne pas se faire arnaquer en le vendant immédiatement après la récolte. Ceux qui sont assez couillons pour imaginer que c’est ça, le progrès (comme les ouvriers américains qui achetaient le journal avant la crise de 1929 pour constater qu’ils gagnaient plus à la bourse qu’en travaillant jusqu’à ... un certain mois d’octobre) n’ont pas compris que finalement, tout le monde perd du temps à faire des choses insensées et parfaitement improductives pour survivre dans un monde de plus en plus hostile à ceux qui veulent être utiles.
Si le but est le parasitage maximal, alors l’instabilité des prix (surtout quand on les manipule soi-même avec des fonds gigantesques) est un coup gagnant à tous les coups. Une bourse stable qui reflèterait la valeur réelle des actions n’intéresserait personne. Mais des annonces fracassantes qui font et défont la valeur des actions, sont bien plus intéressantes pour les parasites.
Pratiquement tout est à jeter dans notre système économique. Mais les agneaux ne connaissent que ça, et ils préfèrent la certitude de l’abattoir au risque de la liberté et du loup.